lundi 30 novembre 2009

Une deuxième sonde chinoise vers la lune

La Chine prépare le lancement d'une nouvelle sonde lunaire, avant l'alunissage d'un module inhabité prévu fin 2012. La sonde Chang'e 2 est une version avancée de la précédente Chang'e 1, qui s'est écrasée sur la lune, selon un processus contrôlé, à la fin de sa mission de 16 mois, en mars dernier. Chang'e 2 devrait trouver une orbite 100 km plus près de la Lune, et transporter une caméra de plus haute définition, d'après son concepteur Ye Peijian, cité par le quotidien officiel China Daily. Le lancement prévu illustre les ambitions spatiales croissantes de la Chine, six ans après qu'elle ait rejoint le club des pays qui placent des hommes en orbite, comme la Russie et les Etats-Unis. Le projet d'exploration prévoit aussi une mission qui ramènerait des échantillons de la surface de l'astre satellite dela Terre en 2015. Les ingénieurs chinois travaillent sur un module et un véhicule lunaire, Chang'e 3, et ils ont déjà choisi où ils veulent les poser, à Sinus Iridium, d'après Ye. Une mission habitée pourrait suivre en 2017, trois ans avant l'année que la NASA s'est donnée comme objectif pour un retour sur la Lune.

vendredi 27 novembre 2009

Lancement Helios 2B + un satellite-espion belge

Une fusée Ariane 5 lancera le 9 décembre prochain depuis Kourou (Guyane française) le satellite-espion militaire français Helios 2B, le frère jumeau d'un autre engin placé en orbite en décembre 2004, a annoncé le ministère de la Défense à Paris. Ce satellite va venir épauler Helios 2A, opérationnel depuis début 2005 et qui fournit aux pays participants, ainsi qu'au centre satellitaire de l'Union européenne installé à Torrejon (Espagne), des images de jour comme de nuit de haute résolution - de l'ordre de quelques dizaines de centimètres, selon les militaires, qui se refusent à se montrer plus précis au nom de la confidentialité. Un deuxième satellite assurera la pérennité du système Helios, dans l'attente du lancement espéré du successeur, déjà baptisé Musis et qui devrait se faire avec les mêmes pays, a souligné le général Lapprend. Il réduira aussi le délai de "revisite" d'un objectif à un ou deux jours, contre trois à quatre jours avec un seul engin. La Belgique participe à Helios à hauteur de 2,5%, ce qui lui donne le droit de programmer les satellites à raison de quelques minutes par jour, avec une "confidentialité garantie".

dimanche 22 novembre 2009

Galileo - Inauguration de la station de Kourou

Le site d'une station sol du système global de navigation par satellite européen Galileo a été inauguré le 19 novembre 2009 dans l'enceinte du Centre spatial guyanais (CSG), près de Kourou, en Guyane française. Mis à disposition par le Centre national d'études spatiales (CNES), ce site doit jouer un rôle essentiel pour la mise en place du système Galileo car il accueillera la plus complète des stations du segment sol de Galileo. En effet, la station de Kourou comportera à la fois une station de télémesure et de télécommande (TTC) pour le suivi et le pilotage des satellites de la constellation Galileo, une station de détection (GSS) pour acquérir les signaux de navigation des satellites et deux stations de liaison montante (ULS) pour la transmission vers les satellites de messages de navigation et d'intégrité. Au total, le segment sol de Galileo pour la phase de validation en orbite (IOV) comprendra 18 stations de détection, 5 stations de liaison montante, 2 stations de télémesure et de télécommande et 2 Centres de contrôle Galileo (GCC). Ces deux derniers seront basés à Fucino en Italie et Oberpfaffenhofen en Allemagne.



Les données récoltées par les stations de détection seront communiquées en permanence aux Centres de contrôle Galileo où elles seront traitées par le contrôle de mission afin de déterminer les messages de navigation et d'intégrité à renvoyer vers les satellites via les stations de liaison montante. La capacité du système Galileo à informer directement ses utilisateurs du niveau d'intégrité de son signal représente une avancée majeure par rapport aux autres systèmes de navigation par satellite. L'inauguration du site de Kourou marque une étape importante de la phase de validation en orbite (IOV) du programme Galileo développé par l'Agence spatiale européenne (ESA) en coopération avec la Commission européenne. Les premiers satellites de la constellation Galileo seront lancés fin 2010 par une fusée Soyouz qui décollera du CSG. Par la suite, la station sol Galileo de Kourou évoluera parallèlement au déploiement complet du système (qui doit compter 30 satellites), avec l'adjonction de 2 antennes ULS et de 2 chaines GSS additionnelles de redondance pour atteindre la configuration finale. Le CNES prendra en charge la sécurité du site et la maintenance de l'infrastructure en phase opérationnelle.

lundi 9 novembre 2009

Soyouz

Le premier tir d'une fusée russe Soyouz depuis la Guyane française est prévu "au deuxième trimestre" de 2010 avec un satellite de télécommunications britannique, a annoncé le PDG d'Arianespace Jean-Yves Le Gall. "Nous sommes en ligne avec un premier tir au deuxième trimestre de l'année prochaine" depuis la Guyane avec "le satellite Hylas de l'opérateur britannique Avanti", a déclaré M. Le Gall. Un premier navire chargé de deux lanceurs Soyouz, fabriqués en Russie, doit quitter samedi soir le port de Saint-Petersbourg à destination de la Guyane, qu'il atteindra après une quinzaine de jours de mer. Le premier lancement d'un Soyouz en Guyane était initialement prévu en 2009 mais avait dû être reporté en raison du retard de la livraison d'un portique mobile indispensable au fonctionnement de la fusée. "Le pas de tir est en voie d'achèvement" en Guyane, a assuré M. Le Gall. Arianespace prévoit de 2 à 4 tirs de Soyouz par an en depuis la Guyane en année pleine. Trois lancements sont prévus en 2010 : le premier pour Hylas, puis le satellite d'observation de la Terre Pléiades pour le compte du CNES français et un tir pour deux satellites du programme européen Galileo. Grâce à son positionnement plus près de l'équateur, la Guyane permet à la fusée russe, la plus éprouvée du monde avec plus de 1.700 tirs à son actif, de placer trois tonnes de charge utile en orbite géostationnaire, contre 1,7 tonne depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan. Par ailleurs, Arianespace prévoit "de six à sept lancements d'Ariane 5" en 2010, a indiqué M. Le Gall. En 2009, Ariane 5 devrait totaliser sept tirs, avec le dernier lancement de l'année qui est programmé le 9 décembre pour le satellite militaire français Helios 2B. "Les lancements de Soyouz en Guyane sont commercialisés autour de 70 millions d'euros", a-t-il précisé. Les tirs d'Ariane 5, qui peut emporter deux satellites, coûtent près de 160 millions d'euros.

mercredi 4 novembre 2009

Système Glonass: 12 satellites opérationnels sur 19

Le système russe de navigation Glonass compte 16 satellites opérationnels sur 19, trois satellites étant en maintenance, lit-on mardi sur le site de Glonass. Dix-huit appareils spatiaux permettent d'assurer la couverture du territoire russe, tandis que et 24 satellites au moins sont nécessaires pour garantir la navigation dans le monde entier. Ni les causes des problèmes constatés sur ces satellites ni la date de leur remise en service ne sont annoncées. Fin octobre, l'agence spatiale russe Roskosmos avait expliqué le report du lancement de trois satellites Glonass-M à février 2010, par la nécessité d'"améliorer la fiabilité des trois appareils". Selon une source interne à l'industrie spatiale russe contactée par RIA Novosti, le problème serait lié à un "défaut de fonctionnement" constaté sur un bloc de micro-puces dans un appareil sur orbite. Décision a été prise de retirer les satellites déjà installés sur la porteuse et de les expédier au producteur, en vue de remplacer les blocs et de les tester minutieusement, a expliqué la source. Le système de navigation russe Glonass, équivalent russe de l'américain GPS, assurera, grâce à une constellation de 24 satellites, une précision à 5,5 m près. Ce système est destiné à déterminer les coordonnées des objets sur terre et en mer. A terme, le nombre de satellites sera porté à 30.

lundi 2 novembre 2009

SMOS

Le satellite européen qui étudiera l'humidité des sols et la salinité des océans s'est envolé ce lundi 2 novembre depuis le cosmodrome de Plesetsk, en Russie à 2h50 (heure de Paris). A bord du lanceur Rockot également, le satellite de démonstration Proba-2. Le lanceur Rockot s'est arraché du sol russe à 2h50. . Le lanceur russe, Rockot, a bel et bien accompli sa mission ce lundi 2 novembre 2009 en plaçant en orbite les satellite SMOS et Proba-2. SMOS réalisera une cartographie inédite de la planète en observant l'humidité des sols et la salinité des océans. Proba-2 permettra, quant à lui, de tester divers instruments embarqués comme par exemple des détecteurs miniaturisés destinés aux futures sondes spatiales européennes ou encore une caméra CCD grand angle. La fusée russe, Rockot, s'est élancé dans les airs à 2h50 (heure de Paris) depuis le cosmodrome de Plesetsk, au nord de Moscou. 70 min après le lancement, SMOS s'est détaché de l'étage supérieur Breeze-KM de Rockot.


SMOS (suite) : Climat - le satellite SMOS en bon état de marche sur les traces de l'eau

Le satellite européen SMOS, destiné à mesurer l'humidité des sols et la salinité des océans terrestres, a pu déployer les trois bras portant ses 69 antennes, montrant que tout fonctionne bien depuis le lancement, a déclaré mardi l'Agence spatiale européenne (ESA). Le radiotélescope SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity), dont les données doivent permettre de mieux comprendre le réchauffement climatique, a été lancé lundi depuis la base russe Plessetsk. SMOS permettra d'établir des cartes de l'humidité du sol avec une résolution moyenne de 43 km. Depuis son orbite polaire à environ 758 km d'altitude, le satellite balayera la totalité de la surface du globe en trois jours. Il mesurera aussi les variations du taux de sel dans les eaux superficielles des océans et leur impact sur la circulation globale des eaux à la surface du globe. Les données de SMOS seront exploitées par les scientifiques et les professionnels de la météo et pourront aussi servir au monde agricole, aux pêcheurs et aux navigateurs. SMOS est doté d'un nouveau type d'instrument, le radiomètre imageur MIRAS, qui mesurera à la surface de la Terre le rayonnement émis dans une longueur d'onde de 21 cm. L'énergie de ces micro-ondes peut varier en fonction de l'humidité et de la salinité de l'eau.