vendredi 20 juin 2008

Jason 2 - OSTM Ocean Surface Topography Mission


Le satellite franco-américain OSTM/Jason 2, qui doit être lancé ce vendredi de Californie (ouest), fournira des mesures précises de l'évolution du niveau des océans ce qui permettra d'évaluer l'ampleur et l'impact du changement climatique au cours des prochaines années. Si les conditions météorologiques le permettent Jason 2 sera lancé par une fusée Delta 2 depuis la base de Vandenberg Air Force à partir de 19H46 GMT (12H46 locales) au début d'une fenêtre de tir de neuf minutes. Il sera mis en orbite 55 minutes plus tard à 1.335 km d'altitude. Jason 2 poursuivra les observations du niveau des océans et de circulation des courants océaniques du globe commencées en 1992 par le satellite Topex/Poseidon et à partir de 2001 par son successeur, Jason 1. Il s'agit de missions conjointes entre la Nasa et le Centre National français d'Etudes Spatiales (CNES). Les données fournies par ces deux satellites depuis 16 ans ont déjà aidé les scientifiques à étudier la montée du niveau des océans et à mieux comprendre les inter-actions entre les courants océaniques et le changement climatique. "Sans ces données nous n'aurions aucune base de référence pour évaluer les changements", explique dans un communiqué Lee-Lueng Fu, le responsable scientifique de la mission Jason 2, du Jet Propulsion Laboratory (JPL), de la Nasa à Pasadena (Californie). Il compare les mesures du niveau des océans commencées en 1992 à celles du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère entreprises dans les années 50 par l'observatoire vulcanologique de Mauna Loa à Hawaï. "Les mesures fournies par cet observatoire ont montré que le niveau de CO2 dans l'atmosphère terrestre augmentait comme prévu et ces données ont été la base de notre compréhension de l'effet de serre" de ce gaz, poursuit-il. "Le niveau des océans est une autre mesure fondamentale de notre climat", un outil essentiel pour comprendre la dynamique du changement et les conséquences planétaires, ajoute ce scientifique. Les océans sont le thermostat de la planète alors qu'ils ont absorbé plus de 80% de la chaleur provenant du réchauffement atmosphérique depuis les cinquante dernières années, le restant a été capté par l'air, les terres et les glaciers qui fondent, relèvent les scientifiques de la Nasa. Le réchauffement de l'eau et la fonte des glaces sont les deux grands facteurs contribuant à la montée des océans. "Pour prédire ce qui va se passer dans l'avenir nous devons être capables de séparer les différents facteurs contribuant à la montée des océans", explique Lee-Lueng Fu. Les mesures effectuées par les deux prédécesseurs de Jason 2, TOPEX/Poseidon et Jason 1, ont montré que le niveau médian des océans a monté d'environ 0,3 centimètre par an depuis 1993, soit deux fois plus vite qu'au 20e siècle selon les mesures des marées. OSTM (Ocean Surface Topography Mission)/Jason 2 est le fruit d'un partenariat entre la NASA, la NOAA (Administration Nationale américaine océanique et atmosphérique), le Cnes ainsi que l'agence européenne d'exploitation des satellites météorologiques (EUMETSAT). Son principal instrument est l'altimètre radar Poseidon 3 du Cnes, qui mesure avec une extrême précision la hauteur de la surface des océans par rapport au centre de la Terre avec une marge d'erreur de 3,3 centimètres.

lundi 9 juin 2008

Installer et configurer Apache2, Trac et Subversion sur Ubuntu

J'avais besoin d'un outil simple et complet pour gérer mes projets de développement hébergés sur ma nouvelle Dédibouate flambant neuve et fraîchement équipée d'une distribution linux Ubuntu Dapper Drake LTS. Naturellement, Trac et son copain Subversion se sont imposés comme une évidence, d'autant que je les utilisent déjà au quotidien dans mon travail.

Je me mis alors en quête d'informations sur la procédure d'installation de ces outils sur Ubuntu avec mon copain Google. Je suis tombé sur moult liens interessants mais pas toujours tout à fait complets ni exhaustifs ; aussi je décidai humblement de rédiger le présent billet faisant la synthèse de la procédure que j'ai utilisée et qui marche chez moi [1] :)
Prérequis

Avant toute chose, il est bien entendu impératif de disposer d'une distribution Ubuntu 6.06 LTS Dapper Drake et d'un accès root sur la machine.
Installation

Tout d'abord, activez les dépôts universe d'Ubuntu. Ceci fait, voici la liste des paquets à installer :

$ sudo apt-get update
$ sudo apt-get install subversion libapache2-svn libapache2-mod-python2.4 trac

La version de Trac fournie par les dépôts Ubuntu est la 0.9.3 [2]. On crée le répertoire système pour les instances de Trac, par exemple dans /var/trac [3] sans oublier le de rendre accessible en écriture par apache:

$ sudo mkdir /var/trac
$ sudo chown www-data:www-data /var/trac

Création d'une instance Trac pour votre projet

Il nous faut maintenant importer un projet dans Subversion. Pour l'exemple, nous créerons un projet nommé monzouliprojet. Pour cela, rien de plus simple... sauf pour les feignants. En étant moi-même un des plus féroces, j'ai pensé à mes compatriotes et leur ai créé un script qui leur permettra d'importer automatiquement leurs projets dans Subversion et de les rendre ainsi facilement accessibles à l'instance de Trac que nous créerons par la suite. Vous trouverez le code ici (certainement très perfectible, contributions bienvenues.)

Vous pouvez sauvegarder ce script dans un fichier create_svn_repo.sh par exemple, sans oublier de le rendre executable :

$ chmod +x create_svn_repo.sh

Il faudra bien sûr le lancer au moyen de sudo afin d'avoir les droits d'écritures dans les répertoires système concernés. Pour importer un nouveau projet Subversion à partir de vos sources existantes, il suffit de lancer le script et de répondre aux questions posées :

niko@nikobox:~$ sudo create_svn_repo.sh
#######################################
Création d'un nouveau projet Subversion
#######################################

Tapez le nom du nouveau projet :
monzouliprojet
Tapez maintenant le chemin du répertoire source :
(Note: les répertoires trunk, branches et tags seront créés automatiquement)
/home/niko/monzouliprojet/
Création du projet monzouliprojet depuis /home/niko/monzouliprojet/...
Adding /tmp/svn/monzouliprojet/trunk
Adding /tmp/svn/monzouliprojet/trunk/test
Adding /tmp/svn/monzouliprojet/trunk/test/main
...

Committed revision 1.

Projet subversion monzouliprojet créé avec succès !

Note : Vous pouvez éditer le fichier du script pour y spécifier notament le chemin de la racine subversion [4] :

SVN_ROOT="/var/svn"

Ensuite, il faut initialiser l'environnement trac pour notre projet recemment importé dans Subversion, ce que l'on fait au moyen de la série de commande suivante [5] :

sudo mkdir /var/trac
sudo trac-admin /var/trac/monzouliprojet initenv
sudo chown -R www-data /var/trac/monzouliprojet

Notez encore une fois que je crée la racine trac dans /var/trac mais vous pouvez tout à fait utiliser un autre emplacement.
Créer un ou plusieurs utilisateurs Trac et Subversion, gérer les autorisations

Par défaut, une instance Trac permet à tous les visiteurs anonymes d'en modifier les contenus ; bien évidemment, c'est un comportement de l'application particulièrement risqué, ne serait-ce qu'en regard du spam potentiel que vous pourriez récolter. Nous allons donc successivement créer un utilisateur subversion, puis désactiver les contributions anonymes pour Trac et ajouter un utilisateur possédant les droits d'administration Trac. Notez que nous utiliserons le même fichier de stockage des noms d'utilisateurs et de mots de passe pour Trac et Subversion ; ce fichier sera appelé au niveau de notre fichier de configuration Apache - défini un peu plus bas dans ce tutoriel.

Créons tout d'abord le fichier de stockage des mots de passe Trac/Subversion [6] et ajoutons un utilisateur maintener :

$ sudo htpasswd2 -c /etc/apache2/dav_svn.passwd maintener

Attribuez-lui un mot de passe. Bien, cet utilisateur aura par la suite officiellement accès à notre dépôt Subversion. Donnons-lui maintenant les droits d'administration totale de Trac :

$ sudo trac-admin /var/trac/monzouliprojet permission add maintener TRAC_ADMIN

On peut également imaginer la création d'un compte utilisateur développeur, qui peut créer des tickets, en fermer et maintenir le wiki :

$ sudo htpasswd2 -c /etc/apache2/dav_svn.passwd dev
$ sudo trac-admin /var/trac/monzouliprojet permission add dev WIKI_CREATE WIKI_MODIFY TICKET_CREATE TICKET_MODIFY

Il nous reste à desactiver les contributions anonymes :

$ sudo trac-admin /var/trac/monzouliprojet permission remove anonymous WIKI_CREATE WIKI_MODIFY TICKET_CREATE TICKET_MODIFY

Par la suite, vous pourrez effectuer la plupart de ces opérations par le biais du plugin WebAdmin dont nous détaillerons l'installation dans la partie suivante.

Vous trouverez plus d'informations sur les privilèges de Trac sur la page qui lui est consacrée.

Côté Subversion, il nous faut autoriser les checkouts anonymes mais s'assurer que'un utilisateur est authentifié avant d'accepter ses commits. Cela se configure très facilement dans le fichier /var/svn/monzouliprojet/conf/svnserve.conf, dans lequel vous pouvez saisir :

[general]
anon-access = read
auth-access = write
password-db = passwd
# authz-db = authz
realm = MonZouliProjet Subversion Repository

Installer Trac WebAdmin

Trac WebAdmin est une interface web d'administration de votre ou vos instance(s) Trac offrant un confort appréciable pour administrer vos projets et en gérer les paramètres. Même si nous n'avons pas encore défini de vhost apache, rien ne nous empêche d'installer le plugin, qui passe d'abord par l'installation des setuptools :

$ wget http://peak.telecommunity.com/dist/ez_setup.py
$ sudo python ez_setup.py

Ceci fait, téléchargez le fichier de plugin TracWebAdmin sur le site de Trac, supprimez son extension .zip et installez-le au moyen du programme easy_install précédemment installé, comme suit :

$ wget http://trac.edgewall.org/attachment/wiki/WebAdmin/TracWebAdmin-0.1.1dev_r2765-py2.4.egg.zip?format=raw
$ mv TracWebAdmin-0.1.1dev_r2765-py2.4.egg.zip\?format\=raw TracWebAdmin.egg
$ sudo easy_install TracWebAdmin.egg

Éditez votre fichier de configuration d'instance Trac :

$ sudo vi /var/trac/monzouliprojet/conf/trac.ini

Et ajoutez-y la section suivante (si elle n'existe pas) :

[components]
webadmin.* = enabled

Enregistrez le fichier et quittez.
Créer un hôte virtuel Apache

Nous devons rendre accessible par le web notre instance de Trac ainsi que le dépôt Subversion associé, par le biais d'un hôte virtuel apache dédié :

$ sudo vi /etc/apache2/sites-available/trac.mondomaine.org

On y écrit les paramètres de notre hôte dédié, en admettant que nous disposons du domaine mondomaine.org nanti d'un sous-domaine trac :


ServerAdmin webmaster@mondomaine.org
ServerName trac.mondomaine.org

DocumentRoot /var/trac/monzouliprojet

SetHandler mod_python
PythonHandler trac.web.modpython_frontend
PythonOption TracEnv /var/trac/monzouliprojet
PythonOption TracUriRoot /
PythonPath "sys.path + ['/var/trac/monzouliprojet']"


ErrorLog /var/log/apache2/error.trac.domaine.org.log
CustomLog /var/log/apache2/access.trac.domaine.org.log combined


DAV svn
SVNPath /var/svn/monzouliprojet
AuthType Basic
AuthName "Monzouliprojet Subversion repository"
AuthUserFile /etc/apache2/dav_svn.passwd

Require valid-user




AuthType Basic
AuthName "Trac login"
AuthUserFile /etc/apache2/dav_svn.passwd
Require valid-user




Vous devrez bien entendu enregistrer le domaine et le sous domaine dans votre fichier de configuration DNS, voire simplement dans votre fichier /etc/hosts si vous disposez d'un service de gestion DNS décentralisé comme celui que propose la société Gandi. Par exemple :

## Fichier /etc/hosts
127.0.0.1 localhost localhost.localdomain mamachine
123.124.125.126 trac.mondomaine.org

Nous utilisons mod_python (précédemment installé), n'oublions pas de l'activer :

$ sudo a2enmod mod_python

Ceci fait, il nous reste à activer le nouvel hôte apache et à relancer ce dernier :

$ sudo a2ensite trac.mondomaine.org
$ sudo /etc/init.d/apache2 restart

Pour vérifier que tout s'est déroulé correctement, faites pointer votre navigateur préféré vers l'adresse trac.mondomaine.org, vous devriez accéder sans encombres à votre instance nouvellement créée. Vous pouvez vous logguer en cliquant sur le lien Login [7] et en fournissant les paramètres d'accès utilisateur que vous avez définis précédemment. Si vous vous logguez en administrateur Trac, vous devriez disposer du menu Admin donnant accès à l'extension WebAdmin où vous pourrez ajuster les paramètres de votre instance aux petits oignons.

Côté subversion, vous pouvez effectuer un checkout de votre projet de cette façon :

$ svn co http://trac.mondomaine.org/svn/trunk/ .

Un commit nécessitera cependant l'authentification ; vous pourrez forcer le nom d'utilisateur à utiliser :

$ svn commit -m "test de commit" main/test/toto.txt --username mainteneur

Sources et références

* Installer Subversion et Trac
* Trac : définition des politiques d’accès et de contribution
* Installer un dépôt Subversion sous Ubuntu
* TracOnUbuntu

Notes

[1] Y'a sans doûte mieux, plus simple, plus rapide, plus puissant, blah blah blah... le formulaire d'ajout de commentaire vous attend avec fébrilité.

[2] Ceux qui lorgnent sur la version 0.10 devront l'installer à la main. That's life.

[3] Pensez à remplacer ce chemin par celui que vous préférez dans le reste des exemples de ce tutoriel ;)

[4] Notez que si ce répertoire n'existe pas, le script tentera de le créer pour vous.

[5] Notez également que mon script vous proposera de lancer le script adéquat une fois le projet subversion correctement créé.

[6] Vous pouvez stocker ce fichier sensible où bon vous semble mais par pitié, pas derrière votre racine web et de préférence le rendre accessible en écriture par le seul utilisateur root.

[7] Wow !
Dans la même veine (ou pas)

* Installer et configurer son propre serveur de blog avec Ubuntu et Dotclear
* Installer Ubuntu Edgy RC1 sur un Compaq Presario C300ea
* Un dépôt de code partagé avec Snipeet et Symfony
* Installer le framework PHP Symfony sur Ubuntu Dapper Drake
* Firefox Windows + Flash Player 8 sous Ubuntu Linux

mardi 3 juin 2008

sonde américaine Phoenix


La sonde américaine Phoenix, qui s'est posée dans l'arctique martien le 25 mai, a commencé à explorer le sol de la planète rouge samedi pour y prélever des échantillons et pourrait avoir détecté de la glace, a indiqué la Nasa. En touchant le sol martien, le bras robotisé de Phoenix a laissé dans la région martienne de "King of Hearts" une trace qui ressemble à l'empreinte d'un pied géant et lui a déjà valu le surnom de "Yéti", ajoute l'agence spatiale américaine dans un communiqué. Ce premier contact avec le sol de Mars "nous permet d'utiliser le bras robotisé avec précision. Nous sommes dans les bonnes conditions pour la collecte des échantillons et leur transfert", estime David Spencer du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, à Pasadena (Californie, ouest) dans le communiqué. Des images prises par la caméra installée sur le bras robotisé laissent penser qu'il pourrait y avoir de la glace sous la sonde Phoenix.

"Ce que nous voyons sur ces images colle avec l'idée que ce peut être de la glace et nous suspectons que nous verrons la même chose dans la zone d'excavation", souligne le communiqué. Le bras robotisé de Phoenix comprend quatre articulations. Celles de l'épaule permettent des mouvements latéraux et verticaux du bras tandis qu'au poignet elles assurent le mouvement permettant à une pelle de creuser dans le sol et de ramener sa moisson d'échantillons. Il s'agit de la première étape d'une série d'expériences dont l'objectif est de prélever des échantillons de sol et de glace du permafrost arctique martien qui seront ensuite étudiés sur Terre. Cette exploration sans précédent pourrait permettre de découvrir des indices de vie primitive passée. Des indices de la présence d'eau ont déjà été découverts sur Mars par les robots américains Opportunity et Spirit, qui explorent depuis trois ans la surface de la planète au niveau de son équateur.