mardi 31 mars 2009

Intelsat

Le premier opérateur mondial de satellites Intelsat est sur le point de passer une commande pouvant aller jusqu'à quatre satellites au constructeur américain Boeing, pour un montant évalué entre 400 et 550 millions de dollars, a affirmé lundi le Wall Street Journal. Bien que les négociations entre Boeing et Intelsat eussent fait de solides progrès au cours des derniers mois, aucun accord n'a encore été signé, mais sa conclusion devrait intervenir dans les prochaines semaines, a précisé le quotidien des affaires, qui cite des personnes proches du dossier. Un tel contrat, dont l'éventualité avait été évoquée en premier lieu par le magazine spécialisé Space News, permettrait à la division satellitaire de Boeing de se reprendre, après des années de difficultés, des réductions d'effectifs importantes et "son éviction de l'arène commerciale", a commenté le WSJ. Selon le journal, le groupe avait même engagé "par le passé" des discussions pour une éventuelle cession de cette activité. L'opérateur et fabricant de satellites américain Loral Space and Communications serait également en discussions avec Intelsat, qui avait confirmé précédemment avoir sollicité plusieurs constructeurs, a ajouté le quotidien.

lundi 30 mars 2009

Charles Simonyi

Le vaisseau spatial russe Soyouz, avec à son bord le touriste de l'espace Charles Simonyi, s'est arrimé samedi à la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé le centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup), cité par la chaîne de télévision russe NTV. L'arrimage de Soyouz à l'ISS a eu lieu à 16h05 à Moscou (13h05 GMT) en mode manuel, le système automatique n'ayant pas fonctionné, ont précisé les agences russes Interfax et Itar-Tass. "En raison d'une défaillance du système automatique d'arrimage il a été décidé d'opérer en régime manuel", a indiqué un porte-parole du Tsoup, Valeri Lyndine, précisant qu'il ne s'agissait pas d'une mesure exceptionnelle. "Dans les heures qui viennent, il sera vérifié que le sas est hermétique. Ensuite les équipages de Soyouz et de l'ISS pourront se rencontrer", a-t-il ajouté. Les trois hommes à bord du vaisseau devraient monter à bord de la station vers 16h10 GMT, a précisé le porte-parole du Tsoup. Le touriste spatial américain d'origine hongroise, Charles Simonyi, se rendra alors pour la deuxième fois en vacances à bord de la Station spatiale internationale, après un premier séjour il y a environ deux ans. L'intéressé, qui avait payé 25 millions de dollars un vol similaire en avril 2007, a cette fois dû débourser 35 millions de dollars US. Il restera 12 jours à bord de l'ISS avant de redescendre sur Terre. M. Simonyi est accompagné de l'astronaute américain Michael Barratt et du commandant du vol, le Russe Guennadi Padalka. Le vaisseau Soyouz TMA-14 avait décollé jeudi depuis la base spatiale russe de Baïkonour, au coeur des steppes du Kazakhstan.

fusée chinoise Long March

L'opérateur satellitaire Eutelsat a expliqué jeudi son choix de recourir à une fusée chinoise pour l'un de ses satellites par un impératif de calendrier, dans un contexte de raréfaction des capacités de lancement jugé problématique, mais aussi par son prix avantageux. La "garantie de la date de lancement a été un facteur prépondérant dans le choix que nous avons fait" en faveur de la fusée Long March, a déclaré à l'AFP Jean-Paul Brillaud, directeur général délégué du groupe européen. Le satellite W3B doit en effet impérativement remplacer à temps un autre satellite afin d'éviter une interruption de service. Les opérateurs de télécommunication par satellite - comme Eutelsat, le luxembourgeois SES ou l'américain Intelsat - font aujourd'hui face à "un manque de capacités" pour leurs besoins en lancement de satellites, a regretté M. Brillaud, qui s'exprimait par téléphone depuis Washington, où il participait à la convention "Satellites 2009". Les fusées américaines Atlas et Delta se sont en effet retirées du marché commercial pour se consacrer uniquement à leur marché gouvernemental, rappelle-t-il. Mais il y a aussi "une question de prix" dans le choix de la fusée chinoise Long March, alors qu'Ariane "a augmenté ses prix de manière significative", reconnaît M. Brillaud. Cependant Eutelsat souhaite "continuer" à donner une "part prépondérante à Ariane" tout en ayant "la possibilité d'avoir recours à un ou deux lanceurs" concurrents pour assurer la diversité de ses sources, selon lui. En 2008-2010, Eutelsat a prévu de lancer trois satellites avec Ariane, 2 avec Sea Launch, 2 avec Proton et un avec Long March. Par ailleurs le constructeur du satellite W3B, Thales Alenia Space, "assure que le satellite est conforme à la réglementation Itar" (International Traffic in Arms Regulation), qui restreint l'exportation à certains pays de matériels et de composants sensibles fabriqués aux Etats-Unis, rappelle M. Brillaud. "Il n'y a pas de contournement de la réglementation", a-t-il assuré. Le choix d'un lanceur chinois par Eutelsat avait été vivement critiqué la veille par le PDG de l'européen Arianespace, Jean-Yves Le Gall, qui s'était dit "choqué" de cette décision.

Guyane

L'Agence spatiale européenne (ESA) et le Centre français d'études spatiales (CNES) ont signé un contrat de 435 millions d'euros qui doit permettre à l'ESA de poursuivre l'utilisation de la base de lancement de Kourou en Guyane française, indique l'ESA sur son site internet. L'accord porte sur la période 2009-2013. C'est depuis ce Centre Spatial Guayanais que partent les fusées européennes Ariane. A celles-ci viendront s'ajouter prochainement les lanceurs Vega et Soyouz, également exploités par Arianespace. Depuis 1975, l'ESA contribue, par ces contrats, à assurer l'entretien et l'exploitation du Centre guyanais. La Guyane, ancienne colonie française d'Amérique du Sud et actuellement département d'outre-mer (DOM) de la France, constitue un endroit stratégique de par sa localisation à quelques degrés au-dessus de l'Equateur. (GFR)

jeudi 26 mars 2009

TeamCast

Le français TeamCast vient de signer une première mondiale en effectuant une démonstration de diffusion TV numérique terrestre à la norme DVB-T2 en mode isofréquence (SFN). En cours de publication à l'Etsi, le DVB-T2 a vocation à satisfaire les besoins des diffuseurs qui souhaitent proposer des services numériques inédits lors de l'extinction de la TV analogique à l'horizon 2011-2012 et, notamment, trois programmes TVHD, voire plus, par multiplex (voir EI n°674). Selon TeamCast, l'un des avantages déterminants de la norme DVB-T2 par rapport à son prédécesseur DVB-T est de disposer de modes de diffusion optimisés pour des réseaux SFN de grande taille. Le déploiement de grands réseaux SFN avec un nombre limité de sites d'émission est alors envisageable, avec pour bénéfice un coût d'installation et un coût opérationnel réduits. Rappelons que, dans un réseau SFN, tous les émetteurs nécessaires pour couvrir un territoire donné fonctionnent sur la même fréquence, sans interférences destructives entre eux.

mercredi 25 mars 2009

WIMAX

Le groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica a annoncé avoir remporté un contrat de plus de 260 millions d'euros portant sur la fourniture de nouveaux radars à l'armée, qui vont permettre de libérer des fréquences afin de lancer le WiMax en Italie. Selex Sistemi Integrati, société du groupe Finmeccanica, fournira douze radars d'ici 2014 à l'Armée de l'air italienne. Ils serviront à faire de la surveillance aérienne à longue portée, afin de remplacer d'anciens radars installés entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. Ces nouveaux radars utiliseront la bande D, ce qui permettra de libérer des fréquences en bande S, utilisées actuellement par le ministère de la Défense, pour lancer le WiMax dans la Péninsule, explique Finmeccanica. Le WiMax, qui ne fonctionne qu'en extérieur contrairement au wifi, est une technologie d'accès à internet sans fil pouvant transporter des données en très haut débit sur plusieurs dizaines de kilomètres. Cela peut permettre de couvrir des zones qui n'ont pas accès à l'internet haut-débit par téléphone, en raison de leur éloignement géographique. Le gouvernement a déjà attribué en 2008 des licences WiMax à des opérateurs, mais il était nécessaire que le ministère de la Défense libère ces fréquences pour que le lancement opérationnel soit possible.

mardi 24 mars 2009

télécommunication W3C

Thales Alenia Space annonce la signature d'un contrat avec Eutelsat Communications, un des plus importants opérateurs de satellites au monde, pour construire et livrer le satellite de télécommunication W3C. En tant que maître d'œuvre, Thales Alenia Space sera en charge de la conception, de la construction, des tests et de la livraison du satellite. Le choix du lanceur sera fait par Eutelsat ultérieurement. Prévu pour un lancement durant le troisième trimestre 2011, W3C fournira des services de diffusion et de télécommunication en Europe, au Moyen Orient et en Afrique.

lundi 23 mars 2009

ISS

Deux astronautes de l'équipage de la navette spatiale américaine Discovery ont achevé samedi une deuxième sortie orbitale, longue de six heures et demi, sur les trois prévues au cours de la mission, a annoncé la commentatrice de la télévision de la Nasa. Les deux marcheurs de l'espace, Steve Swanson et Joseph Acaba - un ancien professeur de science du secondaire -, ont évolué hors de la Station spatiale internationale (ISS) de 16H51 GMT à 23H21 GMT. Cette deuxième sortie orbitale a permis aux deux astronautes de préparer le retrait de deux batteries situées sur le segment P6 de l'ISS. Ces batteries seront remplacées lors de la prochaine mission en juin. Les deux hommes ont aussi aussi installé une antenne GPS à l'extérieur du module japonais de l'ISS. Cette antenne doit permettre de guider un véhicule de transfert japonais qui entrera en service l'an prochain et servira à approvisionner en eau, nourriture et matériel scientifique le laboratoire nippon Kibo ainsi que le reste de l'ISS si nécessaire. Arrivé avec les six autres astronautes de la mission Discovery, Koichi Wakata, premier Japonais à demeurer à bord de l'ISS pendant une longue durée, doit y rester jusqu'en juin. Au cours de leur sortie, les deux astronautes ont également effectué avec succès plusieurs autres tâches. En revanche, ils n'ont pas réussi à déployer un système d'arrimage sur un support destiné à stocker de l'équipement et des réserves hors de l'ISS. "Les ingénieurs vont évaluer ce problème", a déclaré la NASA dans un communiqué. Une troisième sortie dans l'espace est prévue lundi.

Nimbuzz

Nimbuzz rapproche l'iPhone et le VoIP en permettant les appels VoIP sur 3G grâce à son Dial Up dans plus de 50 pays. Il permet aux utilisateurs d' iPhone d'appeler les portables et fixes ( à l'international) en réduisant significativement les coûts , moyennant l'appel vers un numéro local qui relaie instantanement partout dans le monde via les serveurs Nimbuzz VoIP. Les nouvelles fonctions d'appels sont disponibles à travers les partenaires SIP de Nimbuzz tels que: Gizmo5, Vyke, SIPgate, et 15 autres partenaires mondiaux. Ces réseaux d'appels sont intégrés à l'interface afin de pouvoir utiliser Nimbuzz pour des appels VoIP peu onéreux (international) vers les portables et fixes sur Wifi. Autre fonction interéssante : la mise à jour de Twitter via l'option Message Personnelle. Les communautés populaires, telle que Skype, Windows Live Messenger, Yahoo!, ICQ, GoogleTalk, AIM et des réseaux sociaux tels que Facebook et MySpace sont déjà disponibles pour chatter et appeler.

Autorités américaines

Les autorités américaines ont été priées d'enquêter sur la sécurité de certains services offerts par Google, et notamment le respect de la vie privée par le géant de l'internet dans ses applications en ligne. "De récentes informations indiquent que Google ne protège pas bien les informations confidentielles qu'il obtient", a fait valoir l'association de défense du droit à la vie privée sur internet EPIC (Electronic Privacy Information Center) dans une plainte déposée auprès des autorités de la concurrence, la Commission fédérale du commerce (FTC). La plainte concerne des services comme la messagerie Gmail, le service de traitement de texte Google Docs, le logiciel d'édition de photos Picasa et le calendrier Google. Dans cette plainte déposée mardi, EPIC demande à la FTC de fermer toutes ces applications, le temps de déterminer si Google s'est livré à des pratiques "injustes ou trompeuses". EPIC rappelle à l'appui de sa plainte un incident intervenu au début du mois, lors duquel Google avait dû reconnaître que certains documents utilisant l'application Google Docs avaient été publiés par inadvertance sur internet à cause d'un problème non identifié.

vendredi 20 mars 2009

ISS

Deux astronautes de la navette américaine Discovery ont achevé jeudi avec succès la première de trois sorties orbitales prévues dans le cadre de leur mission, installant la quatrième et dernière antenne solaire de la Station spatiale internationale, a confirmé la Nasa. Une fois activée, cette antenne donnera à l'avant-poste sa pleine capacité électrique, soit 120 kilowatts contre 90 actuellement. Les deux marcheurs de l'espace, Steve Swanson et Richard Arnold, ont réintégré la chambre de décompression de la Station spatiale internationale (ISS) à 23H23 GMT, bouclant une sortie de six heures et sept minutes, soit environ 23 minutes de moins qu'initialement prévu. Les deux mécaniciens de l'espace ont tout d'abord boulonné sur la structure de la Station la poutrelle dite S6 dans laquelle est intégrée la double paire d'antennes solaires et son mécanisme de rotation sur elle-même. Cette opération leur a pris deux heures. Ils ont ensuite effectué les branchements électriques et informatiques, préparé le radiateur de l'antenne, ouvert les caisses dans lesquelles se trouvent, pliés comme des accordéons, les panneaux solaires et préparé les mécanismes contenant les mâts qui soutiendront la nouvelle antenne solaire déployée. Les responsables du contrôle de la mission au centre Johnson à Houston (Texas, sud) ont déjà déployé le radiateur de l'antenne ouvrant la voie à un déploiement des quatre panneaux de la double antenne solaire prévu vendredi à partir de 14H58 GMT.

lundi 16 mars 2009

EADS

EADS Astrium devrait connaître un ralentissement de sa croissance en 2009, après une progression de 21% l'an dernier mais il n'y a pas à ce stade de "crise" dans le secteur des satellites commerciaux malgré l'attentisme des clients, a déclaré son président François Auque. En 2009, "je pense que nous n'aurons pas de croissance à deux chiffres", après la progression de 21% du chiffre d'affaires à 4,28 milliards l'an dernier, a dit à des journalistes M. Auque, responsable de la division espace de l'européen EADS. "Notre profitabilité continuera de croître mais très lentement", a-t-il ajouté. En 2008, le résultat opérationnel (EBIT) a fait un bond de 34% à 234 millions d'euros pour une marge de 5,5%. Mais "sur 2009-2010 on est a priori protégés" sur 75% de l'activité d'Astrium, qui est liée aux gouvernements et donc "stable", a souligné M. Auque. L'exportation de satellites d'observation pour des gouvernements étrangers pourrait toutefois "être affectée par l'évolution des matières premières" parce que les pays clients "financent ces achats avec du pétrole, du gaz ou des matières premières", a-t-il remarqué. Concernant l'activité commerciale - la vente de satellites de télécommunication aux opérateurs commerciaux, qui représente 25% de l'activité d'Astrium - les clients soucieux de protéger leur trésorerie face à la crise font preuve d'attentisme. "Il y a un certain nombre de projets que l'on comptait concrétiser au tout début de 2009 et qui ne se sont pas encore concrétisés: les clients attendent", même si "on ne peut parler à ce stade de crise", selon M. Auque. Et sur ce marché, "les clients risquent d'avoir tendance à prendre des satellites plus petits, c'est-à-dire à prendre moins de risque financier", observe-t-il. Astrium, le numéro un de l'espace en Europe devant Thales Alenia Space, construit des satellites, des lanceurs --la fusée Ariane 5 mais aussi le missile balistique français M51-- et fournit des services. Sa maison mère EADS a publié mardi un chiffre d'affaires en progression de 11% à 43,2 milliards d'euros en 2008.

EGNOS

SES ASTRA, une société SES , a annoncé aujourd'hui qu'elle avait été choisie par la Commission Européenne pour fournir des services au programme de navigation européen EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service). EGNOS est geré par la CE pour le compte de l'Union Européenne. Selon les termes du contrat, SES ASTRA fournira à l'UE une charge utile sur mesure, ainsi que l'infrastructure adéquate nécessaire au sol. La charge utile fonctionnera en bande L et sera située sur le nouveau satellite SIRIUS 5 de SES ASTRA. Le lancement du satellite SIRIUS 5, actuellement construit par Space Systems/Loral pour le compte de SES Satellite Leasing Limited (sur l`île de Man), est prévu pour la seconde moitié de 2011. Il sera positionné sur la principale position orbitale de Sirius à 5 degrées Est. SES ASTRA envisage de commencer l‘opération de la charge utile d'EGNOS vers la fin 2011. EGNOS complète le principal système de navigation GPS – et à l'avenir aussi GLONASS et GALILEO – en signalant et améliorant la fiabilité et la précision des signaux. Il fournira aussi des services de navigation européens avant la mise en service de GALILEO. Le système EGNOS, totalement compatible avec GALILEO, pourra être utilisé dans toute l'Europe et l'Afrique du Nord.

vendredi 13 mars 2009

satellite W3C

L'opérateur satellitaire européen Eutelsat a selectionné le fabricant de satellites Thales Alenia Space (TAS) pour la construction de son nouveau satellite W3C. "Le choix du lanceur sera fait par Eutelsat ultérieurement", est-il précisé. Cette décision fait suite au choix d'Eutelsat en janvier de ne pas intégrer dans sa flotte le satellite de télécommunications W2M, construit par EADS Astrium et l'agence spatiale indienne ISRO, à cause d'une "anomalie majeure", est-il rappelé. W2M devait remplacer par anticipation le satellite W2 d'Eutelsat. C'est désormais le satellite W3B qui assurera ce remplacement dès la mi-2010, est-il expliqué. Programmé pour un lancement au troisième trimestre 2011, le satellite W3C viendra donc assurer la mission de W3B, c'est à dire "assurer une continuité de services en cas de pertes" de l'un des autres satellites du groupe, et "accompagner le développement et la sécurisation de la position 7 degrés est", qui réunit déjà près de 200 chaines de télévision, avec pour objectif "d'augmenter ses ressources de plus de 50%", explique Eutelsat.

Mars Odyssey

Le système informatique de l'orbiteur martien américain, Mars Odyssey, a été remis en route avec succès, conformément aux commandes transmises par les ingénieurs à la sonde, selon un communiqué du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa publié jeudi. L'orbiteur a exécuté toutes les commandes, à savoir éteindre les ordinateurs avant de les redémarrer, une manoeuvre permettant de nettoyer la mémoire du système informatique d'erreurs accumulées depuis une opération similaire il y a plus de cinq ans. Cette procédure a aussi permis de restaurer les systèmes de secours à bord de l'orbiteur appelés "côté "B" permettant leur utilisation à l'avenir si nécessaire. "Pendant près de deux ans nous ne savions pas si les systèmes de secours seraient utilisables, donc cette remise en route ("reboot") réussie lève ces incertitudes", a dit Philip Varghese, le responsable du programme Odyssey au JPL, dans un communiqué publié sur internet. Odyssey est en orbite autour de Mars depuis 2001 et n'a jamais basculé de son système informatique primaire dit "côté A" sur le système de secours, "côté B" qui comprend des équipements identiques à savoir les circuits intégrés, les systèmes de navigation, les relais radio et autres composants électroniques. En mars 2006, une défaillance d'un composant du système de distribution électrique avait paralysé le mécanisme. Les ingénieurs ont alors estimé, après analyse, qu'un arrêt suivi d'un redémarrage de l'ensemble des systèmes informatiques pourrait peut-être restaurer le fonctionnement de cette pièce, ce qui a été le cas. Après la relance des systèmes informatiques, les ingénieurs ont entrepris une série de mesure pour prudemment ramener l'orbiteur martien à un fonctionnement normal dans les prochains jours. A la suite de cela, les instruments scientifiques d'étude de Mars seront remis en route d'ici la semaine prochaine.

jeudi 12 mars 2009

Corée du Nord

La Corée du Nord a informé les organismes de transport maritime et aérien de son projet de lancement d'un satellite, a affirmé jeudi l'agence officielle du régime KCNA. La Corée du Nord a fourni à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Organisation maritime internationale (OMI) et à d'autres institutions "les informations nécessaires pour la sécurité des avions et des bateaux" dans le cadre du lancement d'un satellite de télécommunications expérimental", indique l'agence reçue à Séoul. KCNA ne précise pas la date à laquelle ces organismes ont été informés ni la date du tir annoncé. Mais, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, le tir controversé de cette fusée nord-coréenne est prévu entre le 4 et le 8 avril. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont adjuré le Nord à plusieurs reprises ces dernières semaines de renoncer à son projet redoutant que le régime communiste ne procède en réalité à un nouvel essai d'un missile longue portée. La Corée du Nord a affirmé qu'elle entendait poursuivre son projet de tests de missiles, mais qu'un éventuel tir entrerait dans le cadre d'un programme spatial et ne serait pas un acte de provocation militaire. Le Comité spatial national nord-coréen avait annoncé le 24 février que d'intenses préparatifs étaient en cours "pour le lancement d'une fusée Unha-2 visant à mettre un satellite de communications Kwangmyongsong-2 en orbite", dans un communiqué relayé par KCNA. Le 16 février, jour du 67e anniversaire de son dirigeant Kim Jong-Il, le régime communiste avait argué de son "droit souverain" à poursuivre un programme spatial et annoncé le lancement imminent d'une fusée. Le Nord avait provoqué une crise internationale en août 1998 lorsqu'il avait tiré un missile longue portée Taepodong-1 qui avait survolé une partie du Japon avant de s'abîmer dans le Pacifique. Le régime avait déjà, à l'époque, annoncé avoir, "avec succès", envoyé "un engin lanceur de satellite". Le Japon, sur les dents à chaque regain de tension avec Pyongyang depuis le tir d'un missile nord-coréen qui avait survolé son territoire en 1998, s'est dit prêt à abattre tout lanceur nord-coréen qui se dirigerait vers l'archipel. A la suite du tir de 1998, Tokyo et Washington avaient décidé d'accélérer la mise en place au Japon d'un bouclier antimissiles actuellement opérationnel. Dotée de l'arme nucléaire, le Corée du Nord est engagée dans de laborieuses négociations à six (deux Corées, Etats-Unis, Japon, Chine et Russie) en vue d'un démantèlement de ses installations atomiques en échange d'une aide économique et de garanties de sécurité.

lundi 9 mars 2009

TerreStar-1 Networks

On a appris de source non officielle que le Vol 189 d'Ariane 5 ECA est programmé pour le 27 mai prochain. Cette mission s'annonce pour le moins atypique, puisqu'elle n'emportera qu'un seul satellite commercial. TerreStar-1, c'est son nom, sera le plus gros satellite de télécommunications jamais lancé. Construit par Space Systems/Loral, il a une masse au lancement de 6,7 tonnes ! Ariane 5 ECA est le seul lanceur au monde capable d'emporter une telle charge sur une orbite de transfert géostationnaire. Mais avec un tel passager, pas question de mettre un deuxième satellite sous la coiffe, et le propriétaire, TerreStar Networks, devra régler tout seul la facture de 160 M€... La plupart des analyses s'accordent pour dire que cette situation va devenir de plus en plus courante au cours de la prochaine décennie. Si cette tendance se confirme, quel sera alors l'avenir du lanceur européen dans ce nouveau contexte ?
De nos jours, ce qui fait tout l'attrait d'Ariane, c'est sa capacité de lancement double. Comme les satellites de télécommunications font environ 3 à 5 tonnes, elle peut aisément en lancer deux, car sa capacité s'établit à 9,4 tonnes.Si la masse moyenne des satellites augmente, pour passer à 5 ou 6 tonnes, les lancements doubles ne seront plus possibles, et les clients devront, comme TerreStar Networks, payer un prix extrêmement élevé.Et que se passera-t-il du côté de la concurrence ? La Proton-M d'ILS et la Zenit-3 de Sea Launch peuvent placer jusqu'à 6,1 tonnes en orbite chacune. Actuellement, ces deux lanceurs n'utilisent que rarement leur pleine capacité, ce qui ne sera plus le cas quand les masses des satellites augmenteront.
Le client aura alors le choix entre un lancement simple sur Ariane à 160 M€ et un lancement simple sur Zenit ou Proton à environ 100 M€...

Kepler

La sonde américaine Kepler a été mise en orbite avec succès vendredi soir 62 minutes après son lancement de la base militaire de Cap Canaveral en Floride (sud est), a confirmé la Nasa. La séparation du troisième étage de la fusée Delta 2 est intervenu comme prévu à 721,53 km d'altitude un peu plus d'une heure après le lancement. Kepler a été placé en orbite héliocentrique qui la fait suivre la Terre autour du soleil. Aucune correction supplémentaire de trajectoire sera nécessaire, a précisé la Nasa. Ce télescope de 1,03 tonne est doté d'un miroir principal de 1,4 mètre de diamètre et d'une ouverture de 0,95 mètre. Le photomètre --appareil servant à mesurer les grandeurs lumineuses-- est muni d'un plan focal avec 95 millions de pixels qui en fait le plus grand objectif photographique lancé dans l'espace par la Nasa. Ce télescope ultra-sensible aux variations lumineuses scrutera pendant au moins 3 ans et demi plus de 100.000 étoiles ressemblant à notre soleil, plus chaudes ou moins chaudes, situées dans la région du Cygne et de la Lyre de la Voie Lactée.

SMW4

Le réseau ADSL d'Algérie Télécom, avec ses trois plate-formes EASY, FAWRI et ANIS, connaît une forte perturbation en raison d'une défaillance en mer du support international SMW4. Une équipe technique dotée de moyens adéquats est déjà sur les lieux pour rétablir dans les délais les meilleurs un dysfonctionnement technique dû, à l'évidence, aux perturbations atmosphériques connues ces derniers temps dans la région. L'intervention initiée par le Groupe Algérie Télécom est loin d'être de tout repos, convient-il de souligner, surtout que nous avons affaire à des câbles sous-marins. En d'autres termes, un système d'une longueur de 20.000 km, équipé de deux paires de fibres optiques monomodes d'une capacité potentielle de 640 Gbits/s chacune qui compte des points d'atterrissement dans 14 pays répartis entre l'Afrique du Nord, l'Asie et l'Europe. Ce système de câbles, construit avec la technologie la plus récente DWDM, est conçu pour véhiculer une très grande capacité de voix/données avec une grande vitesse de l'ordre de térabits par seconde. L'exploitation de ce système, appelé plus communément SMW4, permet de faire face à la demande croissante en matière de bande passante nécessaire à la connexion internationale à haut débit et au business on-line. L'option prise pour ce type de réalisation était, en son temps, l'une des plus importantes décisions jamais prises auparavant par Algérie Télécom. Elle intervient, en effet, comme une sorte d'alternative à la désolation imposée par le tremblement de terre de Boumerdès. Souvenons-nous de ces catastrophes naturelles qui avaient engendré des ruptures totales du trafic international véhiculé par la station El Djamila d'Alger, point d'atterrissement des deux câbles sous-marins d'Algérie Télécom ALPAL2 et SMW2. C'est dans cette optique qu'Algérie Télécom a pris la décision historique et audacieuse de diversifier ses sites d'atterrissement afin de protéger l'interconnexion de l'Algérie avec l'Europe physiquement et, évidemment, sécuriser ses relations internationales du point de vue trafic voix/données. Avec comme point d'atterrissement la localité de Sidi Salem à Annaba, il permet ainsi non seulement de sécuriser le trafic international du câble FO sous-marin ALPAL2 mais aussi de prendre en charge la totalité du trafic international assuré par le SMW2. Le SMW4 a été réalisé en 2005, mis en exploitation commerciale le 20 novembre 2006 et inauguré par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le 15 mai 2007. Enfin, il va sans dire que le Groupe d'Algérie Télécom fait tout son possible pour que ce somptueux joyau dont la réalisation fait la fierté de notre pays soit rétabli dans les meilleurs délais.

mardi 3 mars 2009

GLOBAL SAT

SPE Networks Asia (SPENA), GlobeCast et MEASAT Satellite Systems Sdn Bhd (MEASAT) ont annoncé la signature d'un accord pour la distribution de la chaîne AXN HD sur le marché coréen. GlobeCast prend en charge le flux de la chaîne AXN HD directement depuis les sites de SPENA à Singapour vers son propre site de Parkview Square. GlobeCast diffuse ensuite le signal vers son téléport de Hong Kong via son réseau de fibre optique RIBU pour une liaison ascendante vers la plate-forme de MEASAT-3 et la transmission du flux au public coréen, d'abord via MPEG-4/DVBS, puis via MPEG-4/DVB-S2. AXN HD, d'abord lancée en Espagne fin 2008, diffuse 24 heures sur 24 des séries tv d'action, des films, des émissions d'aventure, de téléréalité et de sport. Parmi les programmes primés diffusés en haute définition par la chaîne figurent CSI, Contender Asia et Numbers. Les contrats récents de GlobeCast avec MEASAT en matière de haute définition incluent The History Channel HD et National Geographic Channel HD, parmi sa large gamme de chaînes de définition standard. La présence de Globecast à Hong Kong, et plus particulièrement son partenariat avec MEASAT, permet la création d'une solution de fourniture de contenu de premier ordre et offre un rayon d'action étendu aux chaînes internationales haute définition qui cherchent à proposer leurs programmes au public asiatique. En outre, le centre de diffusion de GlobeCast à Singapour permet aux chaînes régionales de lancer un nouveau flux ou de se développer au niveau régional, et de localiser leur chaîne.