lundi 1 décembre 2008

La navette spatiale américaine Endeavour avec sept astronautes à bord, s'est posée comme prévu et sans encombre dimanche en Californie (ouest), selon les images en direct de la télévision de la Nasa. Les roues de l'orbiteur ont touché la piste numéro 04 de la base aérienne d'Edwards dans le désert de Mojave à 21H25 GMT (13H25 locales) sous un ciel très clair. La Nasa avait dû renoncer à faire atterrir Endeavour en Floride, dimanche et aussi lundi, en raison de prévisions météorologiques défavorables pour les 48 prochaines heures. Endeavour a fait une boucle pour prendre la piste d'atterrissage. Quelques secondes après que la navette se fut posée, un parachute rouge et blanc s'est déployé à l'arrière pour freiner sa course. "Bienvenue, c'est une manière fantastique de terminer un vol fantastique", a déclaré Alan Poindexter, un des responsables du centre de contrôle de Houston. "Nous sommes heureux d'être ici en Californie", a répondu aussitôt Chris Ferguson, commandant de bord de la navette. Endeavour avait commencé sa descente une heure auparavant après l'allumage des deux petits moteurs orbitaux pendant deux minutes et 54 secondes pour la freiner de quelque 340 km/heure. Sa vitesse était avant cela 25 fois celle du son, soit plus de 27.000 km/heure. L'orbiteur a alors entamé un grand plongeon de 63 minutes vers la Californie. La température sur les bords d'attaque de ses ailes, son nez et son ventre recouvert de tuiles thermiques, atteignait par endroit près de 1.500 degrés Celsius sous l'effet du frottement à grande vitesse sur les couches denses de l'atmosphère à partir de 130 kilomètres d'altitude et ce à 8.000 km de la Californie. Endeavour avançait encore à plus de 20 fois la vitesse du son et ce vingt minutes avant de toucher le sol. En pilotage automatique, Endeavour a fait son approche par l'océan Pacifique et deux minutes avant de se poser le commandant Chris Ferguson a pris les commandes pour aligner manuellement l'orbiteur, alors un gros planeur de cent tonnes, avec la piste. La télévision de la Nasa a retransmis en direct les images de l'approche finale depuis le cockpit de l'orbiteur. Endeavour boucle ainsi un périple de 16 jours dans l'espace dont douze amarrés à la Station spatiale internationale (ISS) qui leur a fait parcourir 10,6 millions de km au total. Durant cette mission, Endeavour et son équipage ont livré 14,5 tonnes d'équipement pour surtout doubler les capacités d'accueil à long terme de l'ISS, de trois à six astronautes au printemps 2009. Ils ont aussi notamment réparé le mécanisme de rotation d'une des trois antennes solaires de l'ISS durant quatre sorties orbitales.

vendredi 28 novembre 2008

IRAN

L'Iran a annoncé avoir procédé avec succès au lancement de sa deuxième fusée spatiale, Kavoshgar-2, et à la récupération d'une sonde qu'elle transportait. "Après avoir accompli avec succès ses missions, la fusée Kavoshgar-2 est retournée sur Terre avec un parachute spécial au bout de 40 minutes", a dit le commentateur de la télévision, sans autres détails. La télévision a montré un plan fixe de la fusée, ressemblant au missile Shahab-3 iranien, et dressée sur une rampe de lancement mobile. Puis d'autres images ont montré son décollage pendant une dizaine de secondes. Selon le site internet de la télévision d'Etat, Kavoshgar-2 est composée de trois parties: un lanceur, un laboratoire spatial et une section récupérable. "Le laboratoire spatial a pour objectif de tester le climat spatial et de faire des expériences", selon cette source. La télévision a évoqué un "succès qui renforce la confiance et la fierté nationale" grâce au "retour sur terre de la partie prévue et son atterrissage sain et sauf, ce qui est une première en Iran". L'Iran avait annoncé le lancement réussi le 4 février dernier de sa première fusée spatiale, Kavoshgar-1, qui aurait atteint une altitude de 200 km. Cette annonce avait été accueillie avec scepticisme dans de nombreux pays occidentaux, la France affirmant par exemple que l'engin, qui semblait dérivé du missile balistique Shahab-3, "ne disposait pas de capacités extra-atmosphériques". La frontière entre l'atmosphère et l'espace se situe à une altitude de 100 km. Dans un texte dont la source n'a pas été identifiée, les différentes agences de presse iraniennes ont expliqué que Kavoshgar-2 a été "envoyée avec l'objectif de transmettre correctement les données environnementales, d'envoyer correctement et à temps les ordres de séparation du moteur et la réalisation correcte du système de récupération". Selon ce texte, "les résultats obtenus lors de la présence dans l'espace correspondent aux objectifs fixés" pour la mission. La République islamique a procédé cette année à de nombreux tirs de missiles balistiques, le dernier en date, le Sejil, lancé le 12 novembre, étant présenté comme un engin de "nouvelle génération", d'une portée de près de 2.000 km. Kavoshgar-1 était censée, quant à elle, porter une sonde spatiale, dont le sort a donné lieu à des informations contradictoires. Un scientifique iranien avait affirmé qu'elle était revenue sur Terre alors qu'un deuxième avait laissé entendre qu'elle était restée dans l'espace. Le nombre d'étages de l'engin était aussi entouré de mystère, le chef de l'Agence spatiale iranienne Ahmad Talebzadeh faisant état de deux étages alors que le président Mahmoud Ahmadinejad en avait annoncé trois. Ce dernier avait aussi annoncé à cette occasion que la fusée porterait un satellite de construction locale, Omid, à l'été 2008. Mais aucune information à ce sujet n'a été livrée depuis. Le missile balistique Shahab-3, propulsé par un combustible liquide, est dérivé du missile nord-coréen No-Dong. L'Iran a affirmé en 2005 avoir accru sa portée initiale, d'environ 1.500 km, à 2.000 km.

mercredi 26 novembre 2008

ARIANE

L'évolution des performances de la fusée Ariane n'est "pas suffisante" sur le long terme, alors que la plupart des grandes puissance mondiales mobilisent leurs crédits pour développer la recherche dans le domaine de l'espace, a estimé le président exécutif d'EADS Astrium. "Le point faible à mon sens c'est que l'évolution des performances d'Ariane n'est pas, je crois, suffisante, en tout cas dans une perspective de long terme", a déclaré François Auque sur BFM. "Pour être très concret, nous avons une fusée qui est d'une fiabilité parfaite, qui peut mettre 10 tonnes en orbite géostationnaire. Et l'Europe, après des batailles homériques, va dépenser un peu plus de 300 millions d'euros, on me parle de 340 millions d'euros, d'ici à 2017 pour faire passer la fusée de 10 tonnes à 12 tonnes", a expliqué M. Auque. Mais dans le même temps, le lanceur chinois mettra lui 15 tonnes en orbite, a-t-il aussitôt fait valoir. "Dans d'autres parties du monde, on ne nous attend pas", a-t-il souligné. Le président d'EADS Astrium a encouragé les décideurs politiques européens à regarder au delà de la crise pour engager les financements nécessaires au développement de la recherche. "C'est leur responsabilité", a-t-il déclaré. "Vous savez, nous sommes dans des métiers où les cycles de développement sont probablement les plus longs de toutes les industries. Aujourd'hui, la lumière que nous émettons provient de décisions qui ont été prises il y a 15-20 ans", a-t-il indiqué. "En tant qu'industriel, je ne demande pas le moindre centime, je m'adapte à la situation (...) Mais partout dans le monde, les dépenses spatiales sont en très forte augmentation", aux Etats-Unis, en Chine "qui sont sur des taux de croissance de 12% par an, en Inde on est sur des taux de croissance qui sont supérieurs à 20% par an", a-t-il poursuivi. "L'Europe est plutôt une exception", a-t-il conclu. L'Agence spatiale européenne (ESA) a indiqué le 10 novembre qu'elle espérait obtenir au moins 9 milliards d'euros d'engagements financiers de ses 17 Etats membres pour financer les programmes spatiaux européens lors de la prochaine conférence ministérielle les 25 et 26 novembre à La Haye.

mardi 25 novembre 2008

NASA

Deux astronautes de l'équipage de la navette spatiale américaine Endeavour ont bouclé avec succès lundi la quatrième et dernière des sorties orbitales prévues, effectuant toutes les tâches et réparations prévues. La Nasa a également décidé de prolonger d'un jour la mission, a indiqué le même jour un porte-parole du Centre spatial Johnson à Houston (Texas, sud). Les deux marcheurs de l'espace, Steve Bowen et Shane Kimbrough, ont refermé le sas de la chambre de décompression de la Station spatiale internationale (ISS) à 00H31 GMT mardi, a confirmé une commentatrice de la télévision de la Nasa qui retransmet les images en direct. Cette sortie orbitale a duré 6 heures 7 minutes, soit 23 minutes de moins de prévu. Durant cette excursion, les deux astronautes ont terminé le nettoyage, la lubrification et le remplacement de onze des douze roulements à billes du système de rotation d'une des trois doubles-antennes solaires dite "Solar Alpha Rotary Joint (SARJ)" qui était grippé. Les travaux inédits sur le SARJ avait commencé lors de la première sortie orbitale mardi dernier. Le mécanisme sera remis en route tôt mardi pour des tests. Ils ont aussi installé une caméra sur une des poutres de l'ISS et attaché une antenne GPS (Global Positioning System) sur le module japonais Kibo. Ces quatre marches dans l'espace portent à 118 au total le nombre de sorties orbitales effectuées par des astronautes pour assembler l'ISS ou 745,29 heures. L'assemblage de l'avant-poste orbital devrait être achevé à la mi 2010. Les responsables de la mission ont aussi décidé de prolonger de 24 heures la mission pour la porter à 16 jours afin de donner plus de temps à l'équipage pour faire fonctionner une nouvelle machine de recyclage de l'urine et des eaux usées en eau potable qui a connu quelques problèmes de fonctionnement. L'origine du problème a été apparemment déterminé et l'équipage devrait être en mesure de faire fonctionner cette machine de 250 millions de dollars livrée par Endeavour pour produire des échantillons suffisants d'eau afin de les ramener sur Terre pour analyse. Cette machine est essentielle pour doubler les capacités d'hébergement de longue durée de la Station spatiale de trois occupants aujourd'hui à six au printemps 2009 en produisant par recyclage 6,8 tonnes d'eau potable par an. Jusqu'à présent, toute l'eau potable nécessaire à l'équipage de l'ISS a été transportée par la navette. Le désamarrage de la navette de la Station spatiale est désormais prévu vendredi 28 novembre dans la matinée et l'atterrissage en Floride dimanche en début d'après-midi au lieu de samedi. Endeavour a livré au total 14,5 tonnes d'équipements destinés surtout à doubler les capacités d'accueil de l'ISS. Outre la machine à recycler l'urine en eau potable, les sept membres de l'équipage d'Endeavour ont livré un congélateur et un four destinés à des expériences scientifiques dans le module laboratoire américain Destiny ainsi que deux cabines supplémentaires qui serviront de chambres à coucher. La navette a aussi apporté deux nouveaux fours pour réchauffer les repas des astronautes, un nouveau réfrigérateur ainsi qu'un équipement pour faire de l'exercice.

CHINE

La Chine essaie de se placer sur le marché des satellites de communications commerciaux. Elle vend des satellites qu'elle fabrique et lance par ses propres fusées Longue Marche. Mais tout n'est pas encore au point. Sur quatre satellites de la série DFH, deux sont tombés en panne. Le dernier, NigComSat-1, devait fournir au Niger une solution pour ses usages industriels, privés et militaires. 18 mois après son lancement, le 9 novembre, il est tombé en panne définitive. Plus de batteries. Le satellite a été placé en orbite inclinée pour éviter une collision avec d'autres satellites. On ne connait pas la raison de cette panne qui peut venir soit d'une éruption solaire qui aurait grillé les capteurs solaires, ou une erreur de navigation nigériane, ou encore un problème de design du satellite, enfin autre raison possible mauvaise mise en place par la fusée. Vu que c'est la 2ème panne identique pour des satellites de même fabrication, le doute sur des problèmes réels de fabrication n'est pas vraiment permis. En tout cas, les chinois vont tout payer. Ils vont remplacer le satellite… dès que possible.

lundi 24 novembre 2008

SICRAL 1B


Le satellite militaire italien SICRAL 1B sera mis en orbite par le lanceur russo-ukrainien Zenit-3SL en janvier 2009 dans le cadre du programme Sea Launch, a annoncé à Washington la porte-parole du consortium Sea Launch Paula Korn. "Le satellite SICRAL 1B fournira des services de communications stratégiques et tactiques pour les Forces armées italiennes, en Italie et à l'étranger, et de communications mobiles avec la terre, la mer et des plates-formes aériennes. Il fournira également à l'OTAN des capacités dans les bandes de fréquences SHF et UHF", a indiqué Mme Korn. La durée de vie du satellite est de 13 ans. Construit par la société Thales Alenia Space Italie à Turin, il a été testé à Cannes, en France. Le satellite a déjà été acheminé à Long Beach, en Californie, où se trouve le siège du groupe Sea Launch. Le lanceur Zenit le placera en orbite à 11,8 degrés de longitude Est. Il fonctionnera en tandem avec le satellite SICRAL 1A lancé en 2001. Sea Launch est l'unique compagnie du monde à réaliser des lancements spatiaux depuis une plateforme flottante positionnée à proximité immédiate de l'équateur, dans le Pacifique, afin de maximiser la charge utile des fusées. Créé en 1995, le consortium Sea Launch regroupe le géant aéronautique américain Boeing (40%), l'anglo-norvégien Kvaerner Group (20%), les ukrainiens Ioujnoe et Ioujmachzavod (15% à eux deux) et la société de construction spatiale russe RKK Energuia (25%).

marché des transpondeurs satellite

Le marché des transpondeurs satellite a été stimulée par l'adoption de la télévision numérique, et maintenant de la TVHD. La tendance vers le maintien de la réduction des échecs des lancements des satellites, entrainant la réduction des montants des primes d'assurance devrait être de bonne augure pour le marché des transpondeurs satellite. Global Industry Analysts Inc annonce que la région Asie-Pacifique, (y compris le Japon) et l' Europe, dominent le marché mondial des transpondeurs, soit une part d'environ 53,3% du marché estimée en l'an 2008. La généralisation de la télévision à haute définition (TVHD), et la télévision interactive dans la moyenne des ménages dans les pays développés se traduit par une élargissement les opportunités de marché. Les possibilités futures viendront des pays en voie de développement y compris l'Asie-Pacifique et Moyen-Orient / Afrique marchés, qui devraient croitre de plus de 5% au cours de la période de 2011/2015. En dépit de la menace des rapides progrès dans la technologie de compression, les ventes de transpondeurs satellite devrait augmenter de 442 unités entre 2008 et 2012. En Asie-Pacifique, la demande de transpondeurs satellite devrait atteindre 358 unités d'ici 2012. Au Moyen-Orient / Afrique, la demande de transpondeurs satellite dans les demandes de raccordement au réseau doit permettre le taux d'accroissement le plus rapide et atteindre 431 unités d'ici 2015. L'Europe représente le marché le plus important pour les transpondeurs satellite dans la mise en réseau des applications, soit 48,5% du marché mondial estimé en 2008.