mardi 31 mars 2009

Intelsat

Le premier opérateur mondial de satellites Intelsat est sur le point de passer une commande pouvant aller jusqu'à quatre satellites au constructeur américain Boeing, pour un montant évalué entre 400 et 550 millions de dollars, a affirmé lundi le Wall Street Journal. Bien que les négociations entre Boeing et Intelsat eussent fait de solides progrès au cours des derniers mois, aucun accord n'a encore été signé, mais sa conclusion devrait intervenir dans les prochaines semaines, a précisé le quotidien des affaires, qui cite des personnes proches du dossier. Un tel contrat, dont l'éventualité avait été évoquée en premier lieu par le magazine spécialisé Space News, permettrait à la division satellitaire de Boeing de se reprendre, après des années de difficultés, des réductions d'effectifs importantes et "son éviction de l'arène commerciale", a commenté le WSJ. Selon le journal, le groupe avait même engagé "par le passé" des discussions pour une éventuelle cession de cette activité. L'opérateur et fabricant de satellites américain Loral Space and Communications serait également en discussions avec Intelsat, qui avait confirmé précédemment avoir sollicité plusieurs constructeurs, a ajouté le quotidien.

lundi 30 mars 2009

Charles Simonyi

Le vaisseau spatial russe Soyouz, avec à son bord le touriste de l'espace Charles Simonyi, s'est arrimé samedi à la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé le centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup), cité par la chaîne de télévision russe NTV. L'arrimage de Soyouz à l'ISS a eu lieu à 16h05 à Moscou (13h05 GMT) en mode manuel, le système automatique n'ayant pas fonctionné, ont précisé les agences russes Interfax et Itar-Tass. "En raison d'une défaillance du système automatique d'arrimage il a été décidé d'opérer en régime manuel", a indiqué un porte-parole du Tsoup, Valeri Lyndine, précisant qu'il ne s'agissait pas d'une mesure exceptionnelle. "Dans les heures qui viennent, il sera vérifié que le sas est hermétique. Ensuite les équipages de Soyouz et de l'ISS pourront se rencontrer", a-t-il ajouté. Les trois hommes à bord du vaisseau devraient monter à bord de la station vers 16h10 GMT, a précisé le porte-parole du Tsoup. Le touriste spatial américain d'origine hongroise, Charles Simonyi, se rendra alors pour la deuxième fois en vacances à bord de la Station spatiale internationale, après un premier séjour il y a environ deux ans. L'intéressé, qui avait payé 25 millions de dollars un vol similaire en avril 2007, a cette fois dû débourser 35 millions de dollars US. Il restera 12 jours à bord de l'ISS avant de redescendre sur Terre. M. Simonyi est accompagné de l'astronaute américain Michael Barratt et du commandant du vol, le Russe Guennadi Padalka. Le vaisseau Soyouz TMA-14 avait décollé jeudi depuis la base spatiale russe de Baïkonour, au coeur des steppes du Kazakhstan.

fusée chinoise Long March

L'opérateur satellitaire Eutelsat a expliqué jeudi son choix de recourir à une fusée chinoise pour l'un de ses satellites par un impératif de calendrier, dans un contexte de raréfaction des capacités de lancement jugé problématique, mais aussi par son prix avantageux. La "garantie de la date de lancement a été un facteur prépondérant dans le choix que nous avons fait" en faveur de la fusée Long March, a déclaré à l'AFP Jean-Paul Brillaud, directeur général délégué du groupe européen. Le satellite W3B doit en effet impérativement remplacer à temps un autre satellite afin d'éviter une interruption de service. Les opérateurs de télécommunication par satellite - comme Eutelsat, le luxembourgeois SES ou l'américain Intelsat - font aujourd'hui face à "un manque de capacités" pour leurs besoins en lancement de satellites, a regretté M. Brillaud, qui s'exprimait par téléphone depuis Washington, où il participait à la convention "Satellites 2009". Les fusées américaines Atlas et Delta se sont en effet retirées du marché commercial pour se consacrer uniquement à leur marché gouvernemental, rappelle-t-il. Mais il y a aussi "une question de prix" dans le choix de la fusée chinoise Long March, alors qu'Ariane "a augmenté ses prix de manière significative", reconnaît M. Brillaud. Cependant Eutelsat souhaite "continuer" à donner une "part prépondérante à Ariane" tout en ayant "la possibilité d'avoir recours à un ou deux lanceurs" concurrents pour assurer la diversité de ses sources, selon lui. En 2008-2010, Eutelsat a prévu de lancer trois satellites avec Ariane, 2 avec Sea Launch, 2 avec Proton et un avec Long March. Par ailleurs le constructeur du satellite W3B, Thales Alenia Space, "assure que le satellite est conforme à la réglementation Itar" (International Traffic in Arms Regulation), qui restreint l'exportation à certains pays de matériels et de composants sensibles fabriqués aux Etats-Unis, rappelle M. Brillaud. "Il n'y a pas de contournement de la réglementation", a-t-il assuré. Le choix d'un lanceur chinois par Eutelsat avait été vivement critiqué la veille par le PDG de l'européen Arianespace, Jean-Yves Le Gall, qui s'était dit "choqué" de cette décision.

Guyane

L'Agence spatiale européenne (ESA) et le Centre français d'études spatiales (CNES) ont signé un contrat de 435 millions d'euros qui doit permettre à l'ESA de poursuivre l'utilisation de la base de lancement de Kourou en Guyane française, indique l'ESA sur son site internet. L'accord porte sur la période 2009-2013. C'est depuis ce Centre Spatial Guayanais que partent les fusées européennes Ariane. A celles-ci viendront s'ajouter prochainement les lanceurs Vega et Soyouz, également exploités par Arianespace. Depuis 1975, l'ESA contribue, par ces contrats, à assurer l'entretien et l'exploitation du Centre guyanais. La Guyane, ancienne colonie française d'Amérique du Sud et actuellement département d'outre-mer (DOM) de la France, constitue un endroit stratégique de par sa localisation à quelques degrés au-dessus de l'Equateur. (GFR)

jeudi 26 mars 2009

TeamCast

Le français TeamCast vient de signer une première mondiale en effectuant une démonstration de diffusion TV numérique terrestre à la norme DVB-T2 en mode isofréquence (SFN). En cours de publication à l'Etsi, le DVB-T2 a vocation à satisfaire les besoins des diffuseurs qui souhaitent proposer des services numériques inédits lors de l'extinction de la TV analogique à l'horizon 2011-2012 et, notamment, trois programmes TVHD, voire plus, par multiplex (voir EI n°674). Selon TeamCast, l'un des avantages déterminants de la norme DVB-T2 par rapport à son prédécesseur DVB-T est de disposer de modes de diffusion optimisés pour des réseaux SFN de grande taille. Le déploiement de grands réseaux SFN avec un nombre limité de sites d'émission est alors envisageable, avec pour bénéfice un coût d'installation et un coût opérationnel réduits. Rappelons que, dans un réseau SFN, tous les émetteurs nécessaires pour couvrir un territoire donné fonctionnent sur la même fréquence, sans interférences destructives entre eux.

mercredi 25 mars 2009

WIMAX

Le groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica a annoncé avoir remporté un contrat de plus de 260 millions d'euros portant sur la fourniture de nouveaux radars à l'armée, qui vont permettre de libérer des fréquences afin de lancer le WiMax en Italie. Selex Sistemi Integrati, société du groupe Finmeccanica, fournira douze radars d'ici 2014 à l'Armée de l'air italienne. Ils serviront à faire de la surveillance aérienne à longue portée, afin de remplacer d'anciens radars installés entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. Ces nouveaux radars utiliseront la bande D, ce qui permettra de libérer des fréquences en bande S, utilisées actuellement par le ministère de la Défense, pour lancer le WiMax dans la Péninsule, explique Finmeccanica. Le WiMax, qui ne fonctionne qu'en extérieur contrairement au wifi, est une technologie d'accès à internet sans fil pouvant transporter des données en très haut débit sur plusieurs dizaines de kilomètres. Cela peut permettre de couvrir des zones qui n'ont pas accès à l'internet haut-débit par téléphone, en raison de leur éloignement géographique. Le gouvernement a déjà attribué en 2008 des licences WiMax à des opérateurs, mais il était nécessaire que le ministère de la Défense libère ces fréquences pour que le lancement opérationnel soit possible.

mardi 24 mars 2009

télécommunication W3C

Thales Alenia Space annonce la signature d'un contrat avec Eutelsat Communications, un des plus importants opérateurs de satellites au monde, pour construire et livrer le satellite de télécommunication W3C. En tant que maître d'œuvre, Thales Alenia Space sera en charge de la conception, de la construction, des tests et de la livraison du satellite. Le choix du lanceur sera fait par Eutelsat ultérieurement. Prévu pour un lancement durant le troisième trimestre 2011, W3C fournira des services de diffusion et de télécommunication en Europe, au Moyen Orient et en Afrique.