mardi 21 avril 2009
Madrid
Madrid accueille depuis lundi un congrès mondial sur l'internet, avec la présence attendue de plus de 1.000 professionnels, scientifiques et experts, au moment précis où le World Wide Web fête ses 20 ans d'existence. "Tout juste 20 ans après la naissance du web" au Centre européen de recherche nucléaire (Cern) près de Genève, "Madrid en devient la capitale mondiale, avec la célébration du 18e Congrès international World Wide Web", soulignent dans un communiqué les organisateurs. Cette manifestation annuelle, organisée en 2008 en Chine et dont l'édition 2010 se tiendra aux Etats-Unis, a pour but de "favoriser le débat et la diffusion des aspects les plus pointus de la recherche" sur le web alors qu'innovation et amélioration permanentes sont la source du succès "fulgurant" de cette invention, selon IW3C2, la société organisatrice du congrès. Le Britannique Tim Berners-Lee, considéré comme le co-inventeur au Cern du World Wide Web, participera à un débat mercredi avec un autre pionnier d'internet, l'Américain Vinton Cerf, après que tous deux aient été faits Docteurs honoris causa de l'Université polytechnique de Madrid (UPM). Durant ce congrès, un total de 105 communications scientifiques seront présentées sur des sujets variés comme la télévision interactive, les applications en téléphonie mobile ou la concurrence du web aux médias traditionnels. Ce symposium représente "une opportunité unique" pour accélérer le développement d'internet en Espagne, selon Juan Quemada, un universitaire espagnol ayant participé à son organisation. Selon un classement 2008-2009 du Forum économique mondial, l'Espagne ne se situe qu'à la 34e position des pays les plus "branchés" de la planète, tout juste derrière Chypre, dans un classement dominé dans l'ordre par le Danemark, la Suède et les Etats-Unis, où la France arrive 19e. Organisée au Palais des congrès de Madrid par World Wide Web Conferences Steering Committee (IW3C2), organisation professionnelle basée en Suisse, la conférence se terminera vendredi.
lundi 20 avril 2009
RISAT 2
L'Inde a placé lundi sur orbite un satellite de reconnaissance de fabrication israélienne doté d'une capacité d'observation diurne et nocturne, dans le cadre du renforcement des capacités de surveillance du territoire indien depuis les attentats de Bombay fin 2008. Cet appareil RISAT 2 (Radar Imaging Satellite) de 300 kg, acheté en mars par l'Inde à Israël, a été lancé par la fusée PSLV depuis le centre spatial de Sriharikota sur la côte sud-est de l'Inde, a annoncé l'Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO). "La mise en orbite a réussi, 20 minutes après son lancement", s'est félicité auprès de l'AFP G. Padmanabhan, un scientifique de l'ISRO. Ce satellite était réclamé depuis des mois par les forces armées indiennes. Aucun satellite n'avait en effet pu repérer le commando islamiste venu par bateau la nuit des côtes du Pakistan pour faire un carnage à Bombay en novembre dernier (174 tués, dont neuf des dix assaillants). Ces attaques ont accéléré les négociations entre l'Inde et Israël, avaient dit en mars les médias locaux, sans donner le montant de la transaction. RISAT 2 est capable de voir la nuit et par temps couvert, notamment pendant la saison de la mousson, ce qui n'est pas le cas des appareils construits par l'Inde. Il pourra aussi servir à prévenir des catastrophes naturelles, selon l'ISRO, et également permettre à l'Inde de parer à d'éventuels tirs de missiles balistiques ennemis. "Je suis certain qu'il va bien servir le pays", a déclaré à l'agence Press Trust of India le patron de l'ISRO, G. Madhavan Nair. L'Inde a eu pendant des décennies des relations diplomatiques très tendues avec Israël, en raison du conflit palestinien. Mais les deux pays ont noué des relations militaires très étroites et Israël est devenu en 2007 le deuxième fournisseur d'équipements de défense à New Delhi, dépassant la France, mais toujours derrière la Russie. str-er-nr/liu
jeudi 16 avril 2009
GOCE - gradiomètre
Après le lancement réussi du 17 mars dernier, le gradiomètre, instrument électrostatique sophistiqué permettant de mesurer le champ gravitationnel terrestre, et qui constitue le cœur de la charge utile du satellite GOCE, a été mis sous tension graduellement entre le 3 et le 7 avril afin de réaliser sa recette en orbite.
mardi 31 mars 2009
Intelsat
Le premier opérateur mondial de satellites Intelsat est sur le point de passer une commande pouvant aller jusqu'à quatre satellites au constructeur américain Boeing, pour un montant évalué entre 400 et 550 millions de dollars, a affirmé lundi le Wall Street Journal. Bien que les négociations entre Boeing et Intelsat eussent fait de solides progrès au cours des derniers mois, aucun accord n'a encore été signé, mais sa conclusion devrait intervenir dans les prochaines semaines, a précisé le quotidien des affaires, qui cite des personnes proches du dossier. Un tel contrat, dont l'éventualité avait été évoquée en premier lieu par le magazine spécialisé Space News, permettrait à la division satellitaire de Boeing de se reprendre, après des années de difficultés, des réductions d'effectifs importantes et "son éviction de l'arène commerciale", a commenté le WSJ. Selon le journal, le groupe avait même engagé "par le passé" des discussions pour une éventuelle cession de cette activité. L'opérateur et fabricant de satellites américain Loral Space and Communications serait également en discussions avec Intelsat, qui avait confirmé précédemment avoir sollicité plusieurs constructeurs, a ajouté le quotidien.
lundi 30 mars 2009
Charles Simonyi
Le vaisseau spatial russe Soyouz, avec à son bord le touriste de l'espace Charles Simonyi, s'est arrimé samedi à la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé le centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup), cité par la chaîne de télévision russe NTV. L'arrimage de Soyouz à l'ISS a eu lieu à 16h05 à Moscou (13h05 GMT) en mode manuel, le système automatique n'ayant pas fonctionné, ont précisé les agences russes Interfax et Itar-Tass. "En raison d'une défaillance du système automatique d'arrimage il a été décidé d'opérer en régime manuel", a indiqué un porte-parole du Tsoup, Valeri Lyndine, précisant qu'il ne s'agissait pas d'une mesure exceptionnelle. "Dans les heures qui viennent, il sera vérifié que le sas est hermétique. Ensuite les équipages de Soyouz et de l'ISS pourront se rencontrer", a-t-il ajouté. Les trois hommes à bord du vaisseau devraient monter à bord de la station vers 16h10 GMT, a précisé le porte-parole du Tsoup. Le touriste spatial américain d'origine hongroise, Charles Simonyi, se rendra alors pour la deuxième fois en vacances à bord de la Station spatiale internationale, après un premier séjour il y a environ deux ans. L'intéressé, qui avait payé 25 millions de dollars un vol similaire en avril 2007, a cette fois dû débourser 35 millions de dollars US. Il restera 12 jours à bord de l'ISS avant de redescendre sur Terre. M. Simonyi est accompagné de l'astronaute américain Michael Barratt et du commandant du vol, le Russe Guennadi Padalka. Le vaisseau Soyouz TMA-14 avait décollé jeudi depuis la base spatiale russe de Baïkonour, au coeur des steppes du Kazakhstan.
fusée chinoise Long March
L'opérateur satellitaire Eutelsat a expliqué jeudi son choix de recourir à une fusée chinoise pour l'un de ses satellites par un impératif de calendrier, dans un contexte de raréfaction des capacités de lancement jugé problématique, mais aussi par son prix avantageux. La "garantie de la date de lancement a été un facteur prépondérant dans le choix que nous avons fait" en faveur de la fusée Long March, a déclaré à l'AFP Jean-Paul Brillaud, directeur général délégué du groupe européen. Le satellite W3B doit en effet impérativement remplacer à temps un autre satellite afin d'éviter une interruption de service. Les opérateurs de télécommunication par satellite - comme Eutelsat, le luxembourgeois SES ou l'américain Intelsat - font aujourd'hui face à "un manque de capacités" pour leurs besoins en lancement de satellites, a regretté M. Brillaud, qui s'exprimait par téléphone depuis Washington, où il participait à la convention "Satellites 2009". Les fusées américaines Atlas et Delta se sont en effet retirées du marché commercial pour se consacrer uniquement à leur marché gouvernemental, rappelle-t-il. Mais il y a aussi "une question de prix" dans le choix de la fusée chinoise Long March, alors qu'Ariane "a augmenté ses prix de manière significative", reconnaît M. Brillaud. Cependant Eutelsat souhaite "continuer" à donner une "part prépondérante à Ariane" tout en ayant "la possibilité d'avoir recours à un ou deux lanceurs" concurrents pour assurer la diversité de ses sources, selon lui. En 2008-2010, Eutelsat a prévu de lancer trois satellites avec Ariane, 2 avec Sea Launch, 2 avec Proton et un avec Long March. Par ailleurs le constructeur du satellite W3B, Thales Alenia Space, "assure que le satellite est conforme à la réglementation Itar" (International Traffic in Arms Regulation), qui restreint l'exportation à certains pays de matériels et de composants sensibles fabriqués aux Etats-Unis, rappelle M. Brillaud. "Il n'y a pas de contournement de la réglementation", a-t-il assuré. Le choix d'un lanceur chinois par Eutelsat avait été vivement critiqué la veille par le PDG de l'européen Arianespace, Jean-Yves Le Gall, qui s'était dit "choqué" de cette décision.
Guyane
L'Agence spatiale européenne (ESA) et le Centre français d'études spatiales (CNES) ont signé un contrat de 435 millions d'euros qui doit permettre à l'ESA de poursuivre l'utilisation de la base de lancement de Kourou en Guyane française, indique l'ESA sur son site internet. L'accord porte sur la période 2009-2013. C'est depuis ce Centre Spatial Guayanais que partent les fusées européennes Ariane. A celles-ci viendront s'ajouter prochainement les lanceurs Vega et Soyouz, également exploités par Arianespace. Depuis 1975, l'ESA contribue, par ces contrats, à assurer l'entretien et l'exploitation du Centre guyanais. La Guyane, ancienne colonie française d'Amérique du Sud et actuellement département d'outre-mer (DOM) de la France, constitue un endroit stratégique de par sa localisation à quelques degrés au-dessus de l'Equateur. (GFR)
Inscription à :
Articles (Atom)