Le conglomérat d'industrie lourde japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a annoncé qu'il avait remporté son premier contrat pour le lancement d'un satellite étranger, auprès du centre de recherches spatiales sud-coréen Korea Aerospace Research Institute (KARI). "Le président exécutif de MHI, Hideaki Omiya, a signé l'accord lundi 12 janvier", a indiqué le groupe dans un communiqué diffusé à Tokyo. MHI devrait lancer le satellite d'observation terrestre sud-coréen KOMPSAT-3 entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012 avec sa fusée H-2A. Ce satellite prendra le relais de deux modèles antérieurs moins performants, KOMPSAT-1 et KOMPSAT-2, pour fournir des images en haute-définition de la Terre. Ces clichés seront destinés à des applications géographiques, environnementales, agricoles et océanographiques. Initialement développé et géré par l'Agence d'exploration spatiale japonaise (Jaxa), le lanceur japonais H-2A est, depuis avril 2007, conçu et exploité par MHI. Après l'échec de son sixième tir en novembre 2003, où une fusée avait dû être détruite en plein vol pour cause d'ennui technique, les tirs de la H-2A ont repris en février 2005 sans nouvel accident depuis. Ce lanceur a enchaîné huit missions successives réussies depuis quatre ans, dont la dernière en février 2008. Elle n'a toutefois pour le moment à son actif que des opérations pour le compte de l'Etat japonais ou d'institutions publiques nippones. Le transfert au secteur privé de la H-2A, effectif depuis 2007, a pour objectif de la rendre plus compétitive pour lui donner accès aux marchés des satellites commerciaux japonais et étrangers, en concurrence avec la société européenne Arianespace et les services Sea Launch de Boeing. MHI s'applique depuis à réduire le coût des lancements de la H-2A dans le but de parvenir à un niveau proche de ceux de ses concurrents. Le groupe japonais espère en outre raccourcir d'un tiers le délai incompressible entre la commande et le lancement, pour le ramener à environ un an. La société de services spatiaux européenne Arianespace propose également à certains de ses clients d'opter pour la H-2A à la place d'Ariane lorsque son propre carnet de commandes est trop chargé et que toutes les conditions techniques sont remplies.
Un satellite sud-coréen d'observation de la terre a été lancé vendredi du cosmodrome militaire de Plessetsk (nord-ouest de la Russie), a annoncé l'armée russe. "Le lancement de la fusée Rokot (emportant le satellite d'observation sud-coréen Kompsat-2) s'est bien passé", a déclaré Alexeï Zolotoukhine, responsable des forces spatiales de l'armée, cité par l'agence Itar-Tass. Ce lancement réussi intervient au lendemain du lancement avorté de 18 satellites, dont le premier bélarusse, du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan.
Le satellite sud-coréen KompSat-2 sera placé en orbite par le lanceur russe Rockot doté du booster Briz-KM qui sera tiré vendredi, à 11h05 (09h05 GMT), depuis le cosmodrome russe de Plessetsk, a annoncé le porte-parole du Centre de production et de recherche spatiale Khrounitchev. Conçu par l'Institut coréen des études aérospatiales (KARI), le satellite d'observation KompSat-2 (KOrean MultiPurpose SATellite) est destiné à acquérir des images panchromatiques à un mètre de résolution et multispectrales à 4 m de résolution", a noté le porte-parole. D'une hauteur de 2,6 m, d'un diamètre de 2 m et d'une masse totale d'environ 800 kg, le satellite atteindra l'orbite de 685 km inclinée à 98,13°. Le lanceur léger Rockot a été conçu par le Centre Khrounitchev sur la base du missile balistique intercontinental SS-19 (Stiletto). Tous les tirs de Rockot sont effectués par la société EUROCKOT (Eurockot Launch Services GmbH) détenu à 49% par le Centre Khrounitchev et à 51% par le consortium européen EADS Space Transportation.
vendredi 22 janvier 2010
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