lundi 25 août 2008

EuropaSat


Le franco-italien Thales Alenia Space a signé un contrat avec le britannique Inmarsat pour développer un satellite destiné à des services de diffusion et de télécommunications en Europe vers des mobiles, a annoncé le leader européen des satellites. Le montant du contrat n'a pas été communiqué, mais de source industrielle, on affirme qu'un contrat télécom est supérieur à la centaine de millions d'euros.Pour l'année en cours, Thales Alenia Space "a bon espoir de finir l'année en croissance --en terme de chiffre d'affaires-- comparé à l'an passé, étant donné le volume de commandes attendu", a déclaré le directeur général en charge des opérations de la division spatiale du groupe Thales, Patrick Fournier, dans un entretien téléphonique à l'AFP.
Cette année, Thales Alenia a procédé à 21 lancements de satellites --un reccord--, contre 14 en 2007.
Conçu pour une durée de vie de 15 ans, ce satellite baptisé "EuropaSat" aura une masse au lancement de 5,7 tonnes et une puissance électrique de 8,5 kW. Son lancement est prévu début 2011, a indiqué Thales Alenia Space, coentreprise de l'italien Finmeccanica (33%) et du français Thales (67%). "Son développement et sa conception qui démarre à la mi-2008, durera entre deux ans et demi et trois ans et occupera entre 300 et 500 personnes", a indiqué M. Fournier.
Inmarsat est le leader mondial des télécommunications mobiles par satellite. Depuis 1979, ilfournit une très large gamme de services de transmission voix-données dans 180 pays pour des applications terrestres, maritimes ou aériennes, notamment aux autorités gouvernementales, aux entreprises et autres institutions.

télévision mobile par satellite

Alors que le marché européen de la télévision mobile par satellite est sur le point de connaître une croissance significative, il fait encore face à des difficultés liées à la transmission et à la distribution efficaces des services de télévision mobile. Cela étant, de récentes études ont clairement démontré que l'utilisation de la technologie satellite pour les services de télévision mobile est une solution judicieuse et rentable. Par conséquent, on peut s'attendre à ce que l'utilisation des services par satellite facilite de manière importante une croissance soutenue de la diffusion, de la qualité et de la fiabilité des offres de services de télévision mobile. D'après une nouvelle étude de Frost & Sullivan intitulée « Les marchés européens de la télévision mobile par satellite » (spaceandcommunications.frost.com), les revenus de ce marché représentaient 1,92 million de dollars en 2007 et devraient atteindre 3 273,9 millions de dollars en 2014. En France, il devrait passer de 0,3 million de dollars à 701,3 millions de dollars dans le même laps de temps.La solution du réseau hybride pour la télévision mobile présente un potentiel important sur le plan de la distribution car elle répond aux besoins des opérateurs et des clients en ce qui concerne la réception dans des zones urbaines et rurales, en extérieur comme à l'intérieur. En outre, l'utilisation de la bande S, qui sera attribuée dans toute l'Union Européenne, réduira les problèmes de spectre qui pourraient survenir lors de l'utilisation d'autres fréquences. Le recours au relais satellite pour la distribution de la télévision mobile présente des avantages incontestables, car c'est une solution reconnue pour les applications vidéo et de données. Un autre avantage du relais satellite pour la télévision mobile réside dans le fait que, contrairement à la diffusion directe/hybride par satellite sur la bande S, cette solution n'est pas affectée par le problème de standardisation. De plus, puisque cette solution n'implique pas un lien direct entre le satellite et l'utilisateur, aucun dispositif spécifique ou jeu de puces n'est nécessaire. Cependant, le réseau hybride et le relais satellite sont tous deux confrontés à certaines difficultés sur le marché, notamment des solutions alternatives concurrentes ayant recours à des réseaux terrestres. Dans l'ensemble, l'exemple du marché italien de la télévision mobile prouve qu'il y a encore beaucoup de place à amélioration et que c'est précisément ce que peut apporter la solution de réseau hybride, puisque les clients réclament une couverture et une qualité excellentes mais également très étendues.

vendredi 15 août 2008

Superbird-7 et AMC-21

Deux satellites de télécommunications, Superbird-7 et AMC-21, destinés à couvrir respectivement l'Asie et le continent américain, ont été lancés dans la nuit de jeudi à vendredi par une fusée Ariane-5 du Centre spatial guyanais de Kourou.Le tir de la fusée s'est produit à 20H44 GMT (22H44 heure de Paris), et les deux satellites ont ensuite été successivement lâchés avec succès sur leurs orbites provisoires respectives, a précisé la société Arianespace, chargée du lancement.
Le satellite japonais Superbird-7, dont l'orbite finale sera par 144° Est, a été construit par Mitsubishi Electric Corporation pour Space Communications Corporation (SCC). Il couvrira la région Asie Pacifique pour fournir des services télévision et internet.
Quant à AMC-21, il sera placé sur une orbite finale par 125° Ouest. Construit par Thales Alenia Space et Orbital Sciences Corporation pour SES Americom, il couvrira les Etats-Unis, le Golfe du Mexique, les Caraïbes et l'Amérique centrale, fournissant des services télévision et transmission de données aux entreprises.
Il s'agissait du 185e lancement pour une fusée Ariane, et du 41e pour une Ariane-5.

Le groupe d'électronique diversifié japonais Mitsubishi Electric s'est félicité du lancement réussi, par la fusée européenne Ariane 5, de son satellite Superbird-7, le premier satellite commercial de télévision produit au Japon. Les dix-huit satellites civils nippons de TV et télécommunications déjà en orbite et en exploitation sont de fabrication américaine. Le satellite japonais Superbird-7, dont l'orbite géostationnaire finale sera située à 144° Est, a été construit par Mitsubishi Electric pour la société affiliée Space Communications Corporation (SCC), entité qui administre la flotte Superbird pour la diffusion de chaînes de télévision. Il couvrira la région Asie Pacifique. Superbird-7 repose sur la plate-forme DS-2000 de Mitsubishi Electric, elle même conçue à partir d'un modèle expérimental initialement développé par l'Agence d'exploration spatiale japonaise (Jaxa). Superbird-7 entrera en exploitation après une phase de test qui durera jusqu'à Septembre. Ce satellite a été transporté par Ariane depuis le Centre spatial guyanais de Kourou dans la nuit de jeudi à vendredi, en même temps que l'AMC-21 construit par Thales Alenia Space et Orbital Sciences Corporation pour SES Americom. L'AMC-21 est pour sa part destiné à couvrir les Etats-Unis, le Golfe du Mexique, les Caraïbes et l'Amérique centrale, pour fournir des services télévision et de transmission de données aux entreprises. Il s'agissait du 185e lancement pour une fusée Ariane, et du 41e pour la version Ariane-5. Ce tir est le neuvième couronné de succès en un an pour le lanceur européen. Ariane est un véhicule apprécié par les Japonais. Ils lui confient environ les trois quarts de leurs lancements de satellites commerciaux, un ratio qu'Arianespace espère conserver malgré les ambitions du japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), lequel produit et exploite désormais le lanceur nippon H-2A privatisé.

jeudi 31 juillet 2008

VSAT

Algérie Télécom Satellite (ATS), l'un des trois opérateurs pour les télécommunications par satellite, filiale d'Algérie Télécom, a présenté, sa solution VSAT i-Direct. Dans une conférence de presse animée par M. Mahieddine Maache, président-directeur général d'ATS, l'opérateur a annoncé le lancement de nouveaux services grâce à la VSAT i-Direct tels que la visioconférence à haute définition, la géolocalisation ou encore la télémédecine. Avec le I-Direct d'ATS qui offre une couverture mondiale via cinq satellites en simultané, ATS propose aux entreprises de communiquer de n'importe quel point du territoire vers n'importe quel point de la planète. Elle propose également aux opérateurs VNO (Virtual Network Operator) ou entreprises souhaitant disposer de facilités d'hébergement, un service Téléport. Mieux, les nouveaux services de ATS offrent aux grandes entreprises ou encore aux banques de pouvoir «traquer» leurs transports de marchandises ou encore de fonds. C'est une manière de localiser à tout moment les personnes et les objets mais ça permet également la télégestion. La géolocalisation permet, par ailleurs, comme l'a expliqué M. Maache, de connaître les niveaux des barrages ou encore les intrusions dans des zones sécurisées (pétrolières par exemple). Autrement dit, la solution VSAT I-Direct offre une couverture géographique étendue, une connexion à large bande, fiable et sécurisée quel que soit l'emplacement et sans égard à l'infrastructure terrestre. Cette solution assure la connectivité nécessaire à des services IP de transmission des données, de téléphonie IP (VoIP) et de connectivité Internet. Ce réseau VSAT peut assurer la transmission de données à des vitesses allant de 64 kbps à 4,2 Mbps, depuis un site éloigné, et jusqu'à 9 Mbps en provenance du HUB vers les sites éloignés. Pour les entreprises, les administrations régionales ou internationales, ou encore les collectivités locales, le service IPoVSAT CONNECT permet de communiquer librement en toute sécurité et en permanence avec les succursales ou sites distants. Il s'agit là, donc, d'une alternative à l'isolement géographique, à la continuité de service et surtout à une sécurité des transmissions de données. En réponse à une question mettant en avant l'importance de la création de la cartographie numérique, inexistante actuellement, M. Maache a expliqué que, pour le moment, les données géographiques telles que les noms des rues et les distances spécifiées permettent aisément la localisation exacte d'un objet ou d'une personne. Il a précisé que le projet du lancement du satellite ALSAT II est en bonne voie, annonçant dans le même sillon un nouveau projet de satellite spécial télécommunication dont «l'étude préliminaire est terminée. Le SAT1 pour les télécommunications sera opérationnel en 2013 ou 2014». Revenant sur le coût de ce service et sur le prix auquel il sera proposé, M. Maache précisera que son entreprise a déjà investi 1,2 milliard de dinars depuis 2004 et compte faire des investissements de l'ordre de 1,4 milliard de dinars d'ici à 2011. «Pour le prix du service I-Direct d'ATS, il n'a pas encore été décidé mais il sera de l'ordre de 40 à 50 dollars par mois».

vendredi 25 juillet 2008

KOUROU 2

Un premier bateau amenant du matériel fabriqué en Russie pour le pas de tir en construction du lanceur Soyouz est attendu dimanche en Guyane française où les infrastructures sont presque achevées, ont expliqué des responsables du chantier. Le navire parti de Saint-Pétersbourg est chargé de 150 conteneurs. Deux autres bateaux suivront avant la fin de l'année et un quatrième amènera le premier lanceur russe en Guyane l'an prochain. La mise en service du pas de tir Soyouz de Kourou est prévue au deuxième semestre 2009. Soyouz est de loin le lanceur le plus éprouvé du monde avec plus de 1.600 tirs à son actif. Il doit compléter les capacités de lancement du Centre spatial guyanais où la fusée Ariane 5, dans sa version lourde ECA désormais seule utilisée, est capable de placer en orbite de transfert géostationnaire des charges utiles jusqu'à 9,5 tonnes. Le Soyouz, qui pourra envoyer des membres d'équipage sur la Station spatiale internationale (ISS) après l'arrêt des navettes américaines en 2010, mettra en orbite des satellites de télécommunication d'un poids d'une à trois tonnes. Une première équipe de 14 ingénieurs russes est attendue mercredi à Kourou. "Toute l'infrastructure sera terminée à la fin du mois d'août, et à partir de là, nous allons intégrer l'ensemble des équipements russes dans les volumes vides que nous avons réalisés", a expliqué Frédéric Munoz, un responsable de la direction des lanceurs au Centre national d'études spatiales (Cnes), qui travaille sur le chantier. Les bâtiments construits comprennent notamment un hall d'assemblage du lanceur qui est monté horizontalement avant d'être dressé sur son pas de tir, alors que les fusées Ariane sont assemblées à la verticale, et un poste de commande doté d'un mur ferraillé d'un épaisseur d'un mètre capable de résister à une éventuelle explosion de la fusée russe sur son pas de tir. "Nous sommes 450 personnes sur le site et nous attendons 100 Russes à la fin du mois d'août. Au maximum, le chantier accueillera entre 200 et 300 Russes. Les équipements russes vont mettre à peu près un an pour être intégrés. Ensuite, il y aura des essais de qualification technique pendant une durée de quatre mois" pour un premier lancement prévu fin 2009, a ajouté M. Munoz. Jean-Yves Le Gall, Pdg d'Arianespace, société européenne qui gère les lancements, s'est beaucoup investi dans la réalisation d'un projet très contesté au départ. "Le défi, c'est de mettre en place tout ce qui a été fabriqué en Russie sur ce qui a été construit ici en Guyane et de s'assurer que ça marche", explique-t-il. Le coût du chantier qui a démarré en 2003, avoisine les 400 millions d'euros, dont 121 millions empruntés à la Banque européenne d'investissement (BEI) par Arianespace, 223 millions d'euros de contrats passés entre le Cnes qui est maître d'oeuvre, et des entreprises industrielles, et un peu plus de 40 millions investis pour l'adaptation du lanceur. La différence essentielle avec le pas de tir de Baïkonour, au Kazakhstan, d'où partent actuellement les Soyouz, sera la présence à Kourou d'une protection pour mettre le lanceur russe à l'abri des intempéries du climat tropical humide guyanais. La gamme du centre de tir guyanais sera aussi complétée pour les charges plus légères par le lanceur Vega. La mise en service du pas de tir de la petite fusée européenne à Kourou, également en construction, est prévue comme celle du Soyouz au deuxième semestre 2009.

lundi 21 juillet 2008

KOUROU


Le premier des deux navires destinés à transporter les équipements pour le lancement des fusées porteuses russes Soyouz depuis le cosmodrome de Kourou est parti de Saint-Pétersbourg en direction de la Guyane. On suppose que le voyage durera environ seize jours. Les deux premiers lanceurs, dans une version spéciale adaptée aux conditions climatiques, seront prêts à partir pour la Guyane aux alentours de janvier 2009. La poussée de leurs moteurs a été augmentée, la fusée a été dotée d'un nouveau système de commande et sa tête adaptée aux dimensions des satellites européens.

mercredi 9 juillet 2008

jason


Le satellite franco-américain Jason-2, visant à mesurer le niveau des océans, a atteint dans la nuit de dimanche à lundi son orbite de travail, à 1.336 km d'altitude, a annoncé le Centre national d'études spatiales (Cnes) dans un communiqué. Jason-2, lancé le 20 juin dernier à l'aide d'une fusée Delta, "a été placé sur son orbite définitive" au terme d'une série de manoeuvres pilotées par le centre de contrôle du Cnes à Toulouse, a indiqué l'agence spatiale française. Le satellite volera plusieurs mois en tandem avec son prédécesseur Jason-1, en service depuis 2001, afin d'étalonner ses instruments par rapport à ce dernier. Il fournira des mesures précises de l'évolution du niveau des océans afin d'évaluer l'ampleur et l'impact du changement climatique au cours des prochaines années. Le principal instrument de Jason-2 est l'altimètre radar Poseidon 3 du Cnes, qui mesure avec une extrême précision la hauteur de la surface des océans par rapport au centre de la Terre, avec une marge d'erreur de 3,3 centimètres. L'élévation du niveau des océans est l'un des grands problèmes posés par le réchauffement climatique.