samedi 16 mai 2009

Bouygues Telecom

Bouygues Telecom a annoncé le lancement d'une offre, inédite en France, combinant abonnement à la téléphonie mobile et à internet, une initiative qui permettra peut-être de faire décoller enfin son nombre de clients ADSL. Jusque-là, aucun opérateur français ne proposait une telle offre. Orange (France Télécom) qui détient 49,2% du marché de l'ADSL et plus de 40% du marché du mobile, risquerait d'être accusé d'abus de position dominante. Baptisée "ideo", l'offre, qui sera commercialisée à partir du 25 mai, se décompose en quatre forfaits mobiles, incluant au moins deux heures d'appels et un accès illimité à l'internet mobile, couplés à un accès internet ADSL Cette offre permet ainsi le "quadruple-play" (internet, téléphone fixe, téléphone mobile et télévision), prolongement du" triple-play" à qui il manquait le mobile. Un service client unique gèrera les clients pour leurs questions sur le mobile comme sur internet. Bouygues Telecom est le plus petit opérateur mobile de réseau en France, avec 9,7 millions de clients fin mars, soit environ 17% de part de marché. Sur l'ADSL, où il ne s'est lancé que le 20 octobre dernier, il a fait état d'un démarrage "modeste" de son offre, avec seulement "quelques dizaines de milliers de clients".

vendredi 15 mai 2009

Actimagine

Après Orange (TV d'Orange), SFR (SFR TV) et France 24, c'est un nouvel acteur fort du monde audiovisuel qui propose ses contenus aux possesseurs d'iPhone et d'iPod Touch. Une fois n'est pas coutume, c'est à nouveau la société française Actimagine qui a été choisie pour développer l'application via son lecteur vidéo Mobiclip. Téléchargeable gratuitement, le programme MTV pour iPhone permet de visualiser le contenu de plusieurs chaines du groupe de manière continue (streaming), par connexion EDGE/3G ou par WiFi. Parmi les chaînes proposées, notons MTV l'Original, MTV Base (musique hip-hop), MTV Pulse (musique rock) et MTV Idol. L'application MTV est disponible sur les réseaux Bouygues Telecom et Orange, le contenu étant déjà accessible au travers de l'application SFR TV. En 3 semaines l'application France 24 pour iPhone a été téléchargée 100 000 fois. MTV arrivera-t-il a égaler, voire à dépasser, ce chiffre avec son application dédiée ? Rappelons que TF1 devrait également proposer prochainement une application iPhone permettant d'accéder à certains de ses contenus. M6 devrait en faire autant dans les prochaines semaines avec la sortie de la version mobile de M6 Replay auprès des clients de l'opérateur Orange.

jeudi 14 mai 2009

Planck & Herschel - COBE (Cosmic Background Explorer) et WMAP

Le lancement de la fusée Ariane est programmé à 15h12 (heure française). 26 minutes après le télescope Herschel sera largué, suivi quelques minutes plus tard par le télescope Planck. Les deux satellites à la technologie ultra précise iront se placer sur un point de Lagrange (L2), à 1,5 million de km de nous. Ce point d'équilibre dans le système solaire leur permet d'échapper à la chaleur émise par la Terre et la Lune et de se protéger des rayonnements solaires. Herschel et Planck sont en effet deux télescopes de haute précision qui ont besoin de plus grand calme pour travailler… Planck doit détecter d'infimes variations de températures issues du rayonnement fossile de l'univers, Herschel un rayonnement infrarouge ténu émis par les plus lointaines galaxies. Equipé d'un miroir de 1,5 mètre de diamètre, Planck est l'instrument le plus froid jamais envoyé dans l'espace. L'un de ses instruments est refroidi à -273°C. Ce télescope marche sur les pas de Cobe ou de WMAP : deux instruments qui ont permis de dresser les premières cartes du fond diffus cosmologique, ce rayonnement fossile issu de la toute première lueur émise par l'univers 380.000 ans seulement après le Big Bang. Quant à Herschel, c'est le plus gros télescope jamais mis en orbite : il mesure 7 mètres de haut pour 3,5 mètres de large. Son miroir bat aussi des records pour un télescope spatial avec un diamètre de 3,5 mètres. Herschel va traquer dans l'infrarouge, dans un domaine encore jamais exploré, les galaxies les plus lointaines, afin de remonter à l'époque de la naissance des premières étoiles. (Pour en savoir plus, lire Deux aventuriers high-tech remontent le temps). Une fois lancé par la fusée Ariane 5, Planck mettra deux mois à atteindre son orbite, Herschel un mois et demi après son compagnon explorateur.

mardi 19 juin 2007
Plus de 200 scientifiques européens et américains préparant la mission de cosmologie du satellite européen Planck, qui sera lancé à l'été 2008, ont entamé lundi à Toulouse une réunion de trois jours visant notamment à préparer la phase d'exploitation des données du projet. Cette réunion annuelle a pour objectif de préciser l'organisation à mettre en place pour exploiter les données qui seront transmises par le satellite Planck, devant être lancé fin juillet 2008 par une fusée Ariane 5 avec un autre satellite européen, Herschel, destiné à étudier la naissance des étoiles. "Une fois par an, on réunit l'ensemble des acteurs scientifiques (associés au projet) pour faire le point et organiser la distribution des tâches", a expliqué Jean-Loup Puget (CNRS), responsable scientifique du projet Planck. Le satellite Planck, assemblé dans l'usine Alcatel Alenia Space de Cannes (Alpes-Maritimes), aura pour mission de cartographier l'univers tel qu'il existait 300.000 ans après le Big Bang, l'explosion primordiale qui a donné naissance à l'Univers, en mesurant d'infimes variations de température du rayonnement laissé par cette explosion. Planck emportera deux détecteurs à micro-ondes, dont l'instrument de conception française HFI, qui permettra d'étudier les premiers instants de l'univers et d'analyser le fond diffus cosmologique, rayonnement fossile résiduel du Big bang. Deux missions similaires ont déjà été effectuées par des satellites américains, Cobe, lancé en 1989, et WMAP, lancé en 2000 et toujours en fonctionnement. Mais Planck sera 30 fois plus sensible que WMAP et 1.000 fois plus que Cobe, selon le Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (Observatoire de Paris). "WMAP a affiné la première image de Cobe, a apporté beaucoup de précisions. Ce que l'on veut faire avec Planck, c'est continuer cette étape-là, remonter de plus en plus loin dans le temps", a expliqué François Bouchet, responsable scientifique du traitement et de l'analyse des données qui seront transmises par Planck. Près de 350 scientifiques, sept pays et 19 instituts et laboratoires scientifiques sont associés à la mission Planck conçue par l'Agence spatiale européenne (ESA) "pour répondre à la question fondamentale: comment l'univers est-il né et comment évoluera-t-il?".


samedi 3 février 2007
Froid, l'espace ? Pas assez pour les constructeurs du satellite européen Planck, qui ont dû concevoir un système de refroidissement d'une complexité inédite pour espérer remplir leur mission: cartographier le rayonnement fossile de l'Univers des origines. Planck, qui sera lancé à l'été 2008 par une fusée Ariane en compagnie du télescope spatial Herschel, est actuellement en cours d'assemblage dans l'usine Alcatel Alenia Space de Cannes (Alpes maritimes).L'engin mesurera d'infimes variations de température du rayonnement laissé par l'explosion primordiale qui a donné naissance à l'Univers tel que nous le connaissons: le Big Bang. Deux satellites américains s'y sont déjà frottés: Cobe, lancé en 1989, et WMAP, lancé en 2000 et toujours en fonctionnement. Mais Planck sera 30 fois plus sensible que WMAP et 1.000 fois plus que Cobe, souligne Jean-Michel Lamarre, directeur du Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (Observatoire de Paris). L'objectif des trois missions est de cartographier l'Univers tel qu'il existait 300.000 ans après le Big Bang, quand la matière et la lumière se sont dissociées. D'opaque, l'Univers est alors devenu transparent... et donc observable. Connaître sa structure d'alors permettra aux scientifiques de préciser les quelques grands paramètres qui régissent le monde d'aujourd'hui. Mais l'Univers s'est dilaté au cours des derniers 13,4 milliards d'années. Le rayonnement fossile a vu sa longueur d'ondes augmenter, à la manière d'un élastique que l'on tire. Cet Univers primitif n'est plus étudiable dans le spectre visible, mais il le reste dans les micro-ondes. Lourd de deux tonnes, Planck emportera deux détecteurs à micro-ondes. Le LFI, dont la maîtrise d'oeuvre est assurée par l'Italie, s'inscrit dans la continuité de Cobe et de WMAP. Plus novateur, le HFI, de conception française, s'intéressera aux micro-ondes haute fréquence, encore inexplorées. HFI repose sur l'emploi de bolomètres, des détecteurs qui, soumis à un rayonnement, "chauffent" et produisent un signal électrique. La technologie permet une grande précision, mais n'a jamais utilisée dans l'espace. Un cauchemar pour les ingénieurs: on demande à ces capteurs de mesurer des températures au millionième de degré près, alors que "tout l'environnement autour - le satellite lui-même, le Soleil, la Terre, les étoiles - est chaud", soupire François Bouchet, de l'Institut d'astrophysique de Paris. "C'est comme vouloir repérer depuis la Terre la chaleur d'un lapin sur la Lune, tout en étant capable d'éliminer celle de l'homme situé à un mètre du détecteur", renchérit M. Lamarre, inventeur principal du HFI. Bourré d'électronique, Planck irradie de la chaleur, alors que des observations de qualité exigent un environnement proche du zéro absolu (-273° Celsius), plus froid encore que l'espace environnant (-270°). Les ingénieurs ont donc du concevoir un système cryogénique à quatre niveaux, qui ramène la température autour du HFI 0,1° au dessus du zéro absolu. Le coeur de Planck sera alors l'objet le plus froid de l'Univers, s'enorgueillit Jean-Jacques Juillet, chef du projet chez Alcatel Alenia Space. Totalement nouveau, le dernier composant de la chaîne de refroidissement a été breveté par le Centre national d'études spatiales. Il consiste à injecter deux isotopes d'hélium (He4 et He3), qui créent du froid en se mélangeant. L'hélium 3 est très rare sur Terre et Planck en exige une année de production mondiale. Problème: les prix ont doublé sur le marché et le budget de la mission - 600 millions d'euros - ne prévoit pas un tel surcoût.

lundi 2 juillet 2001
La NASA a lancé samedi un satellite MAP (Microwave Anisotropy Probe) de la base aérienne de Cap Canaveral (Floride, sud-est) pour un voyage destiné à explorer les origines de l'univers, a indiqué l'Agence spatiale américaine (NASA). Le satellite a été lancé à 15h46 locales (19h46 GMT). "MAP observera les traces de chaleur datant du Big Bang et les chercheurs se serviront de ces données pour comprendre le contenu, la forme, l'histoire et le destin final de l'univers", seloun communiqué de la NASA. Selon l'agence, le satellite, dont la mission durera 18 mois, prendra 4 mois pour rejoindre sa destination finale, à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Le projet d'un coût de 145 millions de dollars a pour but de permettre d'établir une "photographie précise des débuts de l'univers". En vertu d'une théorie énoncée en 1948 par George Gamow, l'univers actuel serait issu d'une énorme explosion, le Big Bang, survenue il y a environ 15 milliards d'années. Après cette explosion initiale, l'univers s'est étendu et progressivement "refroidi". Mais, il reste de l'explosion initiale un rayonnement radioélectrique, sorte de cendre "fossile" des feux du Big Bang, que MAP va examiner. Cette cendre fossile devrait théoriquement avoir une température constante, quelle que soit sa localisation. Mais, en 1992, un autre satellite, le Cosmic Background Explorer (COBE), qui avait déjà pour tâche d'étudier ce rayonnement, a détecté d'infimes variations de leur température, les "anisotropies". Ces variations, seraient, selon les scientifiques, un reflet des variations de densité de la matière au moment de la formation de l'univers : elles seraient donc le miroir de ce qui s'est passé à ses débuts. En les étudiant, la NASA espère trouver un trésor d'informations. C'est exactement la mission de MAP, dont les données seront 1.000 fois plus précises que celles de COBE.

W2A

Une "anomalie" a été détectée sur le satellite de télécommunications W2A, construit par Thales Alenia Space, qui a été lancé début avril, a annoncé jeudi l'opérateur européen Eutelsat. Il y a une "anomalie par rapport aux spécifications" sur une des charges utiles du satellite, a annoncé le directeur général délégué d'Eutelsat, Jean-Paul Brillaud. Le problème, qui affecte la charge utile en bande S pourrait compromettre la diffusion de services mobiles exploités par Solaris Mobile, une société commune entre Eutelsat et le luxembourgeois SES Astra.
"Les tests que nous avons effectués et qui sont encore en cours ont détecté une certaine anomalie en termes de couverture et de puissance de cette charge utile", a expliqué M. Brillaud. "Nous continuons les investigations" pour savoir ce qui s'est passé, a-t-il ajouté. Les deux autres charges utiles emportées à bord du satellite pour le compte d'Eutelsat ne sont en revanche pas concernées par cette anomalie et devraient entrer normalement en service. Il n'y aura "pas d'impact matériel significatif sur notre plan de marche" à la suite de cet incident, a souligné M. Brillaud.
W2A avait été lancé le 4 avril par une fusée Proton depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan (article complet dans le prochain magazine Télé Satellite TS 235)

mercredi 13 mai 2009

orbites dites de Lissajous

Au Centre Spatial Guyanais, les équipes de l'ESA, de Thales et d'Arianespace mettent la touche finale à la préparation du lanceur L546, la 44ème Ariane 5. Le transfert vers la zone de lancement n°3 aura lieu dans la matinée, et le lancement interviendra jeudi, à 10h12 (heure locale). Cet horaire inhabituel est imposé par les orbites que suivront les satellites. Herschel et Planck, deux observatoires de l'Agence Spatiale Européenne, sont d'une conception totalement révolutionnaire, et montrent une fois encore le très haut niveau de compétence de l'industrie spatiale européenne. Après avoir été largués par Ariane 5 ECA, les deux engins partiront pour le point de Lagrange n°2, autour desquels ils décriront des orbites dites de Lissajous. Cette mission très particulière a nécessité la mise en place d'un réseau de poursuite spécial qui permettra de suivre le lanceur tout au long de sa mission, d'une durée de 28 minutes et 29 secondes.

STS 125

La navette américaine Atlantis poursuivait mardi son voyage vers le télescope Hubble tandis que les ingénieurs de la Nasa inspectaient des dégâts constatés sur une aile et qualifiés de "mineurs". "Il y a quatre tuiles qui présentent quelques dégâts" à leur surface sur une aile, a indiqué à la presse le principal directeur de vol, Tony Ceccaci, après une inspection menée par les sept astronautes de bord sur la structure externe de la navette à la recherche d'éventuels impacts de débris qui pourraient compromettre son retour sur Terre. Les experts de l'Agence spatiale américaine (Nasa) avaient dénombré au moyen de caméras quatre petits débris, dont la provenance est inconnue, autour de la navette lors de sa montée en orbite lundi. Les dégâts "ont l'air tout à fait mineurs", a dit M. Ceccaci, ajoutant toutefois que les experts de la Nasa allaient les examiner en détails pour tenter d'en déterminer avec précision la gravité. Les scientifiques de l'agence spatiale ont entamé mardi une inspection poussée des ailes et du dessous de la navette, prévue pour durer 10 heures, afin d'étudier de manière plus approfondie les images disponibles. Atlantis a été lancée lundi depuis le Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral (Floride, sud-est) pour une dernière mission de réparation et de modernisation du premier télescope spatial qui a révolutionné l'astronomie. Sa mission est plus risquée qu'un vol vers la Station spatiale internationale (ISS), à cause notamment du danger accru d'une collision avec une micro-météorite ou un débris spatial dans l'orbite élevé de Hubble. Atlantis va poursuivre son ascension pour un rendez-vous mercredi avec Hubble à 563 km d'altitude --soit quasiment deux fois celle (350 km) de la Station spatiale internationale. Les manoeuvres d'approche pour atteindre le télescope de 12,5 tonnes doivent commencer mercredi à 11H41 GMT.

mardi 12 mai 2009

Mike Massimino

Plusieurs astronautes, dont un des membres de l'équipage de la navette Atlantis, qui s'est envolée lundi vers le télescope spatial Hubble, offrent une vue de derrière les coulisses de leur mission quasiment en direct. Mike Massimino, 47 ans, un des spécialistes de mission, vétéran de l'espace, qui effectuera deux des cinq sorties orbitales prévues pour réparer et moderniser Hubble, avait déjà utilisé Twitter pour décrire un entraînement en avril à Houston en vue de cette mission. Il s'agira du deuxième vol spatial pour cet astronaute. Il avait effectué la précédente mission d'entretien de Hubble en 2002 (STS-109) et effectué à cette occasion deux marches dans l'espace. Le nom d'utilisateur de Mike Massimino sur Twitter est Astro_Mike (@Astro_Mike). Les autres membres de l'équipage d'Atlantis sont le commandant de bord Scott Altman, le co-pilote, Gregory Johnson et les spécialistes de mission Andrew Feustel, Michael Good, John Grunsfeld et Megan McArthur. Il est également possible de suivre les activités de la Nasa pour la mission Hubble sur Twitter @NASA. Mark Polansky, le commandant de bord de la prochaine navette devant être lancée en juin vers la Station spatiale internationale (ISS) partage des mises au jour de ses activités d'entraînement sur Twitter. Il invite les intéressés à lui soumettre des questions via YouTube auxquelles il répondra quand il sera en orbite, selon un communiqué de la Nasa. Son compte Twitter est Astro_127 et peut être suivi à l'adresse http://www.twitter.com/Astro_127.