lundi 29 juin 2009

GOES-O

Un nouveau satellite américain météorologique et d'observation climatique GOES-O a été lancé avec succès samedi soir de la base militaire de Cap Canaveral en Floride (sud-est), a annoncé la Nasa dans un communiqué. Le tir prévu initialement vendredi soir avait été reporté en raison d'une météo défavorable. GOES-O a été lancé à bord d'une fusée Delta IV à 22H51 GMT. Le satellite géostationnaire GOES-O s'ajoutera à un système existant de satellites GOES (Geostationary Operational Environmental Satellites) mais avec des capacités techniques plus avancées. D'une masse de 3,1 tonnes au lancement, mesurant 4,2 mètres sur 1,88 mètre, avec une mission prévue de cinq ans, le GOES-O offre de plus grandes capacités de surveillance et de prévisions météorologiques ainsi que des systèmes plus puissants de retransmission des données. GOES-O est aussi équipé d'instruments de surveillance spatiale et pourra détecter avec davantage de précision où se situent tempêtes et cyclones ainsi que d'autres phénomènes climatiques. Le satellite est également doté d'équipements capables de capter des signaux de détresse émis par des navires ou des avions permettant aux équipes de secours de répondre plus rapidement. D'un coût de 499 millions de dollars, ce satellite sera exploité par l'Administration nationale océanographique et atmosphérique (NOAA). Le lanceur Delta IV est fourni par la société United Launch Alliance (ULA), selon un contrat commercial avec la Nasa. ULA est une co-entreprise entre Boeing et Lockheed Martin qui gère les lanceurs Delta II et IV et Atlas V. Le satellite a été fabriqué par Boeing.

Sea Launch

Sea Launch vient de se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, laissant seuls sur le marché Arianespace et International Launch Services pour lancer les satcom les plus lourds. Une situation qui pourrait faire l'affaire de la Longue March chinoise. Sea Launch va poursuivre son activité et lancer les satellites de son carnet de commandes. La mise sous la protection du Chapitre 11 lui permet en effet de continuer à fonctionner normalement, tout en lui laissant le temps de chercher un accord avec ses créanciers. Cette situation pourrait permettre à la Longue March chinoise de faire une percée sur le marché des lancements commerciaux. Mais, rien n'est moins sûr car ce lanceur est barré par les règles Itar de l'administration américaine qui restreignent l'exportation et la vente de matériels et de composants sensibles (comprendre défense et hautes technologies) construits aux Etats-Unis vers les pays figurant sur la liste de pays proscrits de Washington, dont fait partie la Chine.
Avec la sortie du marché de Sea Launch, les opérateurs de satcom ont aujourd'hui le choix entre Arianespace et Proton. Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces opérateurs ne construisent jamais un satellite pour un seul lanceur. Bien qu'Arianespace soit capable de lancer 10 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, la masse des satellites se trouve limité par les capacités d'emports du Proton russe de 6 à 7 tonnes. La demande devrait donc s'aligner sur l'offre qui sera de 6 à un peu plus de 6 tonnes. Mais, la plupart des satcom resteront autour des 6 tonnes. TerreStar-1, le Satcom de 6,9 tonnes que doit lancer Arianespace le 1er juillet restant une exception...

mercredi 24 juin 2009

Intel - Nokia

Le fabricant américain de microprocesseurs Intel et le numéro un mondial des téléphones portables, le finlandais Nokia, ont annoncé un partenariat à long terme pour développer l'internet mobile. "Les deux sociétés poussent plus loin leurs relations anciennes pour définir une nouvelle plate-forme mobile, allant au-dela des 'smartphones', ordinateurs portables et 'netbooks', pour permettre le développement de matériels innovants, de logiciels et de services internet mobiles", ont-elles annoncé dans un communiqué commun. Elles collaboreront dans divers projets utilisant le système d'exploitation libre Linux, et Intel aura une licence d'utilisation pour un modem Nokia permettant les connections sur les réseaux de téléphonie mobile 3G. Pour Intel, cet accord, deux semaines après l'acquisition de l'éditeur de logiciels pour téléphones portables Wind River, confirme son intention de se développer sur un segment où il n'est pas actuellement leader, alors qu'il est le numéro un des microprocesseurs pour ordinateurs classiques. Aucun terme financier n'a été annoncé pour le partenariat avec Nokia.

lundi 22 juin 2009

Ariane 6

Nicolas Sarkozy a souhaité que des premières décisions concernant Ariane 6, nouvelle génération de lanceurs devant succéder à Ariane 5, puissent être prises à la conférence ministérielle 2011 de l'ESA. Dans un communiqué de la présidence de la République diffusé lors de sa visite au salon du Bourget, le chef de l'Etat a réaffirmé "son soutien à l'ensemble de l'industrie spatiale française, secteur stratégique pour la France et l'Europe". "Tirant les conclusions de la mission de réflexion" sur la mise en oeuvre d'un projet de lanceur européen capable de succéder à la fusée Ariane 5 à l'horizon 2020-2025, Nicolas Sarkozy a "souhaité que s'engagent, en concertation avec nos partenaires européens et l'Agence spatiale européenne, les premières études sur ce lanceur en vue de décisions à la conférence ministérielle 2011 de l'ESA". "Ariane 6 devra être un lanceur modulable, d'une très grande robustesse, et optimisé en termes de coût afin de répondre au mieux tant aux besoins gouvernementaux qu'aux besoins commerciaux, dans un contexte de concurrence accrue", a-t-il ajouté. Fin mai, l'administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) Bernard Bigot, le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon et le président du CNES Yannick d'Escatha avaient remis au Premier ministre François Fillon sur ce sujet.

vendredi 19 juin 2009

Astrium Services - London Satellite Exchange

Astrium et Eutelsat Communications ont annoncé la signature d'un contrat de cinq ans portant sur l'achat d'une capacité de 36 MHz sur le nouveau satellite W2A. Ceci permettra à Astrium Services de proposer une meilleure couverture à ses clients actuels et futurs. Entré en service commercial en mai dernier, le satellite W2A d'Eutelsat fournira une capacité en bande Ku au-dessus de l'Europe, de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale ainsi qu'une capacité en bande C au-dessus de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de l'Europe et jusqu'au sous-continent indien.
Astrium Services, par le biais de sa filiale London Satellite Exchange basée à Toulouse, envisage d'exploiter cette capacité pour compléter les services commerciaux de télécommunications actuellement fournis à l'Afrique. L'emploi de cette nouvelle capacité sera coordonné par le téléport d'Astrium Services à Toulouse. Inauguré l'année dernière, le téléport offre aux clients des moyens supplémentaires de communication par satellite pour les services de téléphonie, dont les réseaux privés sécurisés VPN (Virtual Private Network).

mardi 16 juin 2009

Galileo - tirs SOYOUZ depuis Guyane

L'Agence spatiale européenne (ESA) et la société de lancement Arianespace ont annoncé au salon aéronautique du Bourget, près de Paris, la signature d'un contrat pour la mise en orbite de quatre satellites du système de navigation européen Galileo. Ces quatre satellites doivent être lancés par deux fusées Soyouz depuis la base de Kourou en Guyane française au début du second semestre 2010, ont précisé l'ESA et Arianespace. Ils font suite aux deux satellites tests Giove A et B, lancés respectivement en décembre 2005 et avril 2008 et destinés à réserver des fréquences radio ainsi qu'à tester des nouvelles technologies, comme une horloge atomique de très haute précision. Placés à une altitude de 23.000 km, les quatre satellites suivants feront de la validation en orbite du système Galileo, qui devrait compter à terme 30 satellites et être compatible avec le Global Positioning System (GPS) américain, lorsqu'il sera opérationnel à partir de 2013. "Le programme Galileo se déroule à pleine vitesse", a déclaré le directeur général de l'ESA Jean-Jacques Dordain lors d'une conférence de presse. Le coût des deux lancements n'a pas été chiffré. Les 26 mises en orbite suivantes devraient être de routine, avait indiqué l'an dernier un responsable de l'ESA. Après de longues négociations, les pays européens ont décidé en 2008 de financer le programme Galileo pour 3,4 milliards d'euros sur fonds communautaires, après avoir abandonné l'idée d'un cofinancement par les industriels.


Le premier tir d'une fusée Soyouz depuis la base de Kourou en Guyane française a été reporté à début 2010, tandis que le petit lanceur Vega a pris plusieurs mois de retard, a indiqué le directeur général de l'Agence spatiale européenne Jean-Jacques Dordain. Le retard du pas de tir Soyouz est imputable à un délai de livraison pour un portique mobile, un élément nouveau qui n'existe pas pour les pas de tir de Plessetsk en Russie et de Baïkonour au Kazakhstan. "Le portique mobile aurait dû être intégré à l'heure qu'il est, ce qui veut dire que le premier lancement d'une Soyouz depuis la Guyane française aura lieu dans les premières semaines de 2010 et non fin 2009", a déclaré M. Dordain lors d'une conférence de presse au Salon aéronautique du Bourget. Grâce à son positionnement plus près de l'équateur, la Guyane française permet à la fusée russe, la plus éprouvée du monde avec plus de 1.700 tirs à son actif, de placer trois tonnes de charge utile en orbite géostationnaire, contre 1,7 initialement. La petite fusée de conception italienne Vega, d'une capacité de 1,5 tonne, sera lancée au Centre spatial guyanais (CSG) depuis le pas de tir rénové des anciennes fusées Ariane-1. L'ESA avait espéré que le premier vol aurait lieu fin 2009, "mais nous avons malheureusement eu des retards dans l'intégration et la qualification de sous-systèmes du lanceur, nous conduisant à reporter la dernière phase du programme de tests de mai à décembre 2009", a expliqué M. Dordain. "Nous fixerons la date du premier vol à la fin de l'année", a-t-il ajouté. Avec Ariane 5 pour les charges les plus lourdes, Soyouz et Vega, Arianespace disposera en Guyane d'une gamme complète de lanceurs.

vendredi 12 juin 2009


Le câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe), qui devait initialement relier la France au Gabon, sera prolongé pour atterrir en Afrique du Sud avec l'ambition de connecter la totalité des pays de la côte ouest Africaine depuis le Maroc jusqu'à l'Afrique du Sud. Ce nouveau câble offrira ainsi à plus de vingt-cinq pays d'Afrique et d'Europe de l'ouest l'interconnexion au réseau mondial par des artères à haut débit. Le consortium ACE est composé aujourd'hui de dix-sept opérateurs de télécommunications. Les quatorze opérateurs (Benin Telecoms SA, Côte d'Ivoire Telecom, France Télécom SA, Gamtel, Maroc Telecom, Orange Bissau, Orange Cameroun, Orange Guinée, Orange Mali, Orange Niger, Orange Spain, Portugal Telecom, Sonatel et Togo Telecom) qui avaient signé le Protocole d'Accord, approuvé à Dakar le 27 novembre 2008, ont été rejoints par trois nouveaux membres : la Mauritano-Tunisienne des Telecommunications, Camtel et la Companhia Santomense de Telecomunicações .
Le système ACE, long de plus de 14,000 km, sera opérationnel en 2011. Il bénéficiera de la technologie la plus performante utilisée actuellement dans le domaine des câbles sous-marins. Avec une capacité d'au moins 1,92Tbit/s, le système offrira la connectivité permettant de satisfaire les besoins de nombreux pays et de sécuriser le trafic. ACE fonctionnera en parfaite complémentarité avec les systèmes existants (SAT-3/WASC/SAFE, SEA-ME-WE.3, ATLANTIS 2, etc.) et offrira aux pays de la côte ouest africaine une excellente connectivité avec l'Europe, l'Amérique et l'Asie.