L'Agence spatiale européenne (ESA) et la société de lancement Arianespace ont annoncé au salon aéronautique du Bourget, près de Paris, la signature d'un contrat pour la mise en orbite de quatre satellites du système de navigation européen Galileo. Ces quatre satellites doivent être lancés par deux fusées Soyouz depuis la base de Kourou en Guyane française au début du second semestre 2010, ont précisé l'ESA et Arianespace. Ils font suite aux deux satellites tests Giove A et B, lancés respectivement en décembre 2005 et avril 2008 et destinés à réserver des fréquences radio ainsi qu'à tester des nouvelles technologies, comme une horloge atomique de très haute précision. Placés à une altitude de 23.000 km, les quatre satellites suivants feront de la validation en orbite du système Galileo, qui devrait compter à terme 30 satellites et être compatible avec le Global Positioning System (GPS) américain, lorsqu'il sera opérationnel à partir de 2013. "Le programme Galileo se déroule à pleine vitesse", a déclaré le directeur général de l'ESA Jean-Jacques Dordain lors d'une conférence de presse. Le coût des deux lancements n'a pas été chiffré. Les 26 mises en orbite suivantes devraient être de routine, avait indiqué l'an dernier un responsable de l'ESA. Après de longues négociations, les pays européens ont décidé en 2008 de financer le programme Galileo pour 3,4 milliards d'euros sur fonds communautaires, après avoir abandonné l'idée d'un cofinancement par les industriels.
Le premier tir d'une fusée Soyouz depuis la base de Kourou en Guyane française a été reporté à début 2010, tandis que le petit lanceur Vega a pris plusieurs mois de retard, a indiqué le directeur général de l'Agence spatiale européenne Jean-Jacques Dordain. Le retard du pas de tir Soyouz est imputable à un délai de livraison pour un portique mobile, un élément nouveau qui n'existe pas pour les pas de tir de Plessetsk en Russie et de Baïkonour au Kazakhstan. "Le portique mobile aurait dû être intégré à l'heure qu'il est, ce qui veut dire que le premier lancement d'une Soyouz depuis la Guyane française aura lieu dans les premières semaines de 2010 et non fin 2009", a déclaré M. Dordain lors d'une conférence de presse au Salon aéronautique du Bourget. Grâce à son positionnement plus près de l'équateur, la Guyane française permet à la fusée russe, la plus éprouvée du monde avec plus de 1.700 tirs à son actif, de placer trois tonnes de charge utile en orbite géostationnaire, contre 1,7 initialement. La petite fusée de conception italienne Vega, d'une capacité de 1,5 tonne, sera lancée au Centre spatial guyanais (CSG) depuis le pas de tir rénové des anciennes fusées Ariane-1. L'ESA avait espéré que le premier vol aurait lieu fin 2009, "mais nous avons malheureusement eu des retards dans l'intégration et la qualification de sous-systèmes du lanceur, nous conduisant à reporter la dernière phase du programme de tests de mai à décembre 2009", a expliqué M. Dordain. "Nous fixerons la date du premier vol à la fin de l'année", a-t-il ajouté. Avec Ariane 5 pour les charges les plus lourdes, Soyouz et Vega, Arianespace disposera en Guyane d'une gamme complète de lanceurs.
mardi 16 juin 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire