mardi 2 juin 2009
#AF447
Les balises de détresse de l'Airbus A330 d'Air France disparu lundi sur le vol Rio-Paris "n'ont émis aucun signal", a indiqué à l'AFP un responsable du Centre national d'études spatiales (CNES), exploitant du centre français de réception du système international Cospas-Sarsat. "Aucune émission des trois balises qui équipent les A330 d'Air France n'a été captée par l'un des satellites et répercutée vers l'un des 24 centres de contrôle dans le monde qui constituent le système d'alerte aérien et maritime", a déclaré Philippe Hazane, sous-directeur adjoint du CNES à Toulouse. Ces balises, fixées dans tous les avions de transport, peuvent être déclenchées manuellement en situation de détresse, elles se déclenchent automatiquement en cas de trajectoire particulièrement dangereuse ou au moment d'un crash, mais leurs émissions ne peuvent être perçues du fond de l'océan, a précisé le responsable du CNES. "Si aucune émission n'a été perçue, cela tendrait à prouver qu'elles ont été détruites avant de pouvoir émettre, donc que la catastrophe a été très rapide", a estimé M. Hazane. Le responsable du CNES a ajouté que chaque balise avait sa propre alimentation électrique et qu'elle était autonome par rapport à celle de l'avion. Elles peuvent aussi être déclenchées manuellement. Le programme international Cospas-Sarsat a été fondé au début des années 80 par les Etats-Unis, la Russie, la France et le Canada pour faciliter les secours aux avions et aux navires. Il repose sur cinq satellites géostationnaires couvrant la surface du globe et sur cinq satellites en orbite basse balayant toutes les zones du monde. Quelque 24 stations au sol sont réparties dans le monde entier. Leur analyse des signaux émis sur une fréquence de 406 Mhz permet l'identification du véhicule porteur par un satellite géostationnaire. "Après l'identification, la localisation a lieu dans un délai maximum d'une heure après le passage de deux satellites en orbite basse", explique M. Hazane. Dans le cas du vol AF 447 Rio-Paris, les centres les plus proches du lieu de la disparition présumée sont Recife au Brésil et Maspalomas aux Canaries (Espagne). Le centre de Toulouse aurait automatiquement été informé immédiatement en cas d'émission en tant que centre du pays propriétaire.
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