lundi 21 décembre 2009

HELIOS 2B

Une fusée Ariane 5, emportant le satellite d'observation militaire Hélios 2B du ministère de la Défense, a décollé du Centre spatial guyanais de Kourou vendredi à 13h26 locales (17h26 à Paris, 16h26 GMT), selon les images diffusées au Centre national d'études spatiales (CNES) à Paris.Ce lancement, le septième réalisé par Ariane 5 depuis la base de Kourou en 2009, avait été reporté à deux reprises, le mercredi 9 décembre et le jeudi 17 décembre. D'un poids de 4,2 tonnes au décollage, Hélios 2B a été construit sous la maîtrise d'oeuvre d'EADS-Astrium, avec de nombreux sous-traitants européens dont Thalès Alenia Space. Il doit être placé sur une orbite polaire héliosynchrone permettant de survoler les mêmes régions de la Terre à la même heure solaire. Ce satellite espion va doubler la capacité d'imagerie militaire de la France et des cinq pays européens (Belgique, Espagne, Italie, Grèce, Allemagne) participant au projet Hélios. Hélios 2A, frère jumeau d'Hélios 2B, avait été lancé avec succès il y a cinq ans et continue à fournir des images de sites ou d'objectifs militaires.

"Le système Helios, ainsi complété, renforcera l'autonomie stratégique de la France et de l'Europe. Il contribuera pleinement à la fonction opérationnelle connaissance et anticipation du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale" publié par le gouvernement français, a affirmé M. Morin dans un communiqué.Ce satellite va venir épauler Helios 2A, opérationnel depuis début 2005 et qui fournit à cinq pays (France, Belgique, Espagne, Italie et Grèce), ainsi qu'au centre satellitaire de l'Union européenne installé à Torrejon (Espagne), des images de jour comme de nuit de haute résolution - de l'ordre de quelques dizaines de centimètres, selon les militaires, qui se refusent à se montrer plus précis au nom de la confidentialité."Ce lancement permet de garantir dans un calendrier optimal le renforcement de la capacité d'observation en orbite en complément des satellites Helios 2A et Helios 1A, mis en service respectivement en 2004 et 1995, toujours opérationnels. Helios 2B permettra ainsi d'augmenter considérablement le nombre de prises de vues effectuées et de réduire très significativement le délai d'acquisition des images", a assuré M. Morin, cité par le communiqué.
Le premier, Hélios IA , a été lancé le 7 juillet 1995 et, plus de quatorze années plus tard, il continue à donner en permanence des images très précises de tous les lieux qu'il survole. Cette aubaine n'avait pas été prévue, et il faudra que cela s'arrête un jour ! Son jumeau et second de la série, Hélios IB , qui a été placé en orbite le 3 décembre 1999, a terminé sa vie active en octobre 2004. Le premier satellite de la génération suivante (optique plus précise, de l'ordre de quelques dizaines de centimètres) est Hélios IIA . Il a été mis en orbite le 18 décembre 2004. Comme toujours, le Cnes (Centre national d'études spatiales) et la DGA (Direction générale de l'armement) avaient commandé simultanément deux satellites strictement identiques, le second pouvant servir de remplaçant en cas d'échec du lancement. Mais sa fonction "normale" est d'être placé en orbite cinq années plus tard, pour assurer la continuité du service dans l'espace. C'est donc ce qui devait se passer aujourd'hui : Hélios IIB aurait dû compléter Hélios IIA , avant que les techniciens ne désactivent leur grand frère Hélios IA . À noter que la France, leader technologique et financier du programme Hélios II, a invité les autres pays européens à s'associer à ce programme. La Belgique, l'Espagne, l'Italie et la Grèce participent chacune à hauteur de 2,5 %. Elles peuvent donc décider leurs propres missions au prorata de leurs engagements financiers.
Les militaires français, qui n'ont pas toujours perçu l'utilité de financer les technologies spatiales dévoreuses de budgets d'équipement et de fonctionnement (ils n'ont, par exemple, pas mis un centime dans le système de positionnement européen Galileo), ont aujourd'hui intégré que le renseignement et l'anticipation, selon la terminologie retenue par le Livre blanc sur la défense et la sécurité de l'été 2008, sont bien devenus des priorités stratégiques. La loi de programmation militaire 2009-2014 passera de 308 millions d'euros en 2008 à 600 millions d'euros en 2014. Un commandement interarmées de l'espace sera créé le 1er juillet 2010.

lundi 30 novembre 2009

Une deuxième sonde chinoise vers la lune

La Chine prépare le lancement d'une nouvelle sonde lunaire, avant l'alunissage d'un module inhabité prévu fin 2012. La sonde Chang'e 2 est une version avancée de la précédente Chang'e 1, qui s'est écrasée sur la lune, selon un processus contrôlé, à la fin de sa mission de 16 mois, en mars dernier. Chang'e 2 devrait trouver une orbite 100 km plus près de la Lune, et transporter une caméra de plus haute définition, d'après son concepteur Ye Peijian, cité par le quotidien officiel China Daily. Le lancement prévu illustre les ambitions spatiales croissantes de la Chine, six ans après qu'elle ait rejoint le club des pays qui placent des hommes en orbite, comme la Russie et les Etats-Unis. Le projet d'exploration prévoit aussi une mission qui ramènerait des échantillons de la surface de l'astre satellite dela Terre en 2015. Les ingénieurs chinois travaillent sur un module et un véhicule lunaire, Chang'e 3, et ils ont déjà choisi où ils veulent les poser, à Sinus Iridium, d'après Ye. Une mission habitée pourrait suivre en 2017, trois ans avant l'année que la NASA s'est donnée comme objectif pour un retour sur la Lune.

vendredi 27 novembre 2009

Lancement Helios 2B + un satellite-espion belge

Une fusée Ariane 5 lancera le 9 décembre prochain depuis Kourou (Guyane française) le satellite-espion militaire français Helios 2B, le frère jumeau d'un autre engin placé en orbite en décembre 2004, a annoncé le ministère de la Défense à Paris. Ce satellite va venir épauler Helios 2A, opérationnel depuis début 2005 et qui fournit aux pays participants, ainsi qu'au centre satellitaire de l'Union européenne installé à Torrejon (Espagne), des images de jour comme de nuit de haute résolution - de l'ordre de quelques dizaines de centimètres, selon les militaires, qui se refusent à se montrer plus précis au nom de la confidentialité. Un deuxième satellite assurera la pérennité du système Helios, dans l'attente du lancement espéré du successeur, déjà baptisé Musis et qui devrait se faire avec les mêmes pays, a souligné le général Lapprend. Il réduira aussi le délai de "revisite" d'un objectif à un ou deux jours, contre trois à quatre jours avec un seul engin. La Belgique participe à Helios à hauteur de 2,5%, ce qui lui donne le droit de programmer les satellites à raison de quelques minutes par jour, avec une "confidentialité garantie".

dimanche 22 novembre 2009

Galileo - Inauguration de la station de Kourou

Le site d'une station sol du système global de navigation par satellite européen Galileo a été inauguré le 19 novembre 2009 dans l'enceinte du Centre spatial guyanais (CSG), près de Kourou, en Guyane française. Mis à disposition par le Centre national d'études spatiales (CNES), ce site doit jouer un rôle essentiel pour la mise en place du système Galileo car il accueillera la plus complète des stations du segment sol de Galileo. En effet, la station de Kourou comportera à la fois une station de télémesure et de télécommande (TTC) pour le suivi et le pilotage des satellites de la constellation Galileo, une station de détection (GSS) pour acquérir les signaux de navigation des satellites et deux stations de liaison montante (ULS) pour la transmission vers les satellites de messages de navigation et d'intégrité. Au total, le segment sol de Galileo pour la phase de validation en orbite (IOV) comprendra 18 stations de détection, 5 stations de liaison montante, 2 stations de télémesure et de télécommande et 2 Centres de contrôle Galileo (GCC). Ces deux derniers seront basés à Fucino en Italie et Oberpfaffenhofen en Allemagne.



Les données récoltées par les stations de détection seront communiquées en permanence aux Centres de contrôle Galileo où elles seront traitées par le contrôle de mission afin de déterminer les messages de navigation et d'intégrité à renvoyer vers les satellites via les stations de liaison montante. La capacité du système Galileo à informer directement ses utilisateurs du niveau d'intégrité de son signal représente une avancée majeure par rapport aux autres systèmes de navigation par satellite. L'inauguration du site de Kourou marque une étape importante de la phase de validation en orbite (IOV) du programme Galileo développé par l'Agence spatiale européenne (ESA) en coopération avec la Commission européenne. Les premiers satellites de la constellation Galileo seront lancés fin 2010 par une fusée Soyouz qui décollera du CSG. Par la suite, la station sol Galileo de Kourou évoluera parallèlement au déploiement complet du système (qui doit compter 30 satellites), avec l'adjonction de 2 antennes ULS et de 2 chaines GSS additionnelles de redondance pour atteindre la configuration finale. Le CNES prendra en charge la sécurité du site et la maintenance de l'infrastructure en phase opérationnelle.

lundi 9 novembre 2009

Soyouz

Le premier tir d'une fusée russe Soyouz depuis la Guyane française est prévu "au deuxième trimestre" de 2010 avec un satellite de télécommunications britannique, a annoncé le PDG d'Arianespace Jean-Yves Le Gall. "Nous sommes en ligne avec un premier tir au deuxième trimestre de l'année prochaine" depuis la Guyane avec "le satellite Hylas de l'opérateur britannique Avanti", a déclaré M. Le Gall. Un premier navire chargé de deux lanceurs Soyouz, fabriqués en Russie, doit quitter samedi soir le port de Saint-Petersbourg à destination de la Guyane, qu'il atteindra après une quinzaine de jours de mer. Le premier lancement d'un Soyouz en Guyane était initialement prévu en 2009 mais avait dû être reporté en raison du retard de la livraison d'un portique mobile indispensable au fonctionnement de la fusée. "Le pas de tir est en voie d'achèvement" en Guyane, a assuré M. Le Gall. Arianespace prévoit de 2 à 4 tirs de Soyouz par an en depuis la Guyane en année pleine. Trois lancements sont prévus en 2010 : le premier pour Hylas, puis le satellite d'observation de la Terre Pléiades pour le compte du CNES français et un tir pour deux satellites du programme européen Galileo. Grâce à son positionnement plus près de l'équateur, la Guyane permet à la fusée russe, la plus éprouvée du monde avec plus de 1.700 tirs à son actif, de placer trois tonnes de charge utile en orbite géostationnaire, contre 1,7 tonne depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan. Par ailleurs, Arianespace prévoit "de six à sept lancements d'Ariane 5" en 2010, a indiqué M. Le Gall. En 2009, Ariane 5 devrait totaliser sept tirs, avec le dernier lancement de l'année qui est programmé le 9 décembre pour le satellite militaire français Helios 2B. "Les lancements de Soyouz en Guyane sont commercialisés autour de 70 millions d'euros", a-t-il précisé. Les tirs d'Ariane 5, qui peut emporter deux satellites, coûtent près de 160 millions d'euros.

mercredi 4 novembre 2009

Système Glonass: 12 satellites opérationnels sur 19

Le système russe de navigation Glonass compte 16 satellites opérationnels sur 19, trois satellites étant en maintenance, lit-on mardi sur le site de Glonass. Dix-huit appareils spatiaux permettent d'assurer la couverture du territoire russe, tandis que et 24 satellites au moins sont nécessaires pour garantir la navigation dans le monde entier. Ni les causes des problèmes constatés sur ces satellites ni la date de leur remise en service ne sont annoncées. Fin octobre, l'agence spatiale russe Roskosmos avait expliqué le report du lancement de trois satellites Glonass-M à février 2010, par la nécessité d'"améliorer la fiabilité des trois appareils". Selon une source interne à l'industrie spatiale russe contactée par RIA Novosti, le problème serait lié à un "défaut de fonctionnement" constaté sur un bloc de micro-puces dans un appareil sur orbite. Décision a été prise de retirer les satellites déjà installés sur la porteuse et de les expédier au producteur, en vue de remplacer les blocs et de les tester minutieusement, a expliqué la source. Le système de navigation russe Glonass, équivalent russe de l'américain GPS, assurera, grâce à une constellation de 24 satellites, une précision à 5,5 m près. Ce système est destiné à déterminer les coordonnées des objets sur terre et en mer. A terme, le nombre de satellites sera porté à 30.

lundi 2 novembre 2009

SMOS

Le satellite européen qui étudiera l'humidité des sols et la salinité des océans s'est envolé ce lundi 2 novembre depuis le cosmodrome de Plesetsk, en Russie à 2h50 (heure de Paris). A bord du lanceur Rockot également, le satellite de démonstration Proba-2. Le lanceur Rockot s'est arraché du sol russe à 2h50. . Le lanceur russe, Rockot, a bel et bien accompli sa mission ce lundi 2 novembre 2009 en plaçant en orbite les satellite SMOS et Proba-2. SMOS réalisera une cartographie inédite de la planète en observant l'humidité des sols et la salinité des océans. Proba-2 permettra, quant à lui, de tester divers instruments embarqués comme par exemple des détecteurs miniaturisés destinés aux futures sondes spatiales européennes ou encore une caméra CCD grand angle. La fusée russe, Rockot, s'est élancé dans les airs à 2h50 (heure de Paris) depuis le cosmodrome de Plesetsk, au nord de Moscou. 70 min après le lancement, SMOS s'est détaché de l'étage supérieur Breeze-KM de Rockot.


SMOS (suite) : Climat - le satellite SMOS en bon état de marche sur les traces de l'eau

Le satellite européen SMOS, destiné à mesurer l'humidité des sols et la salinité des océans terrestres, a pu déployer les trois bras portant ses 69 antennes, montrant que tout fonctionne bien depuis le lancement, a déclaré mardi l'Agence spatiale européenne (ESA). Le radiotélescope SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity), dont les données doivent permettre de mieux comprendre le réchauffement climatique, a été lancé lundi depuis la base russe Plessetsk. SMOS permettra d'établir des cartes de l'humidité du sol avec une résolution moyenne de 43 km. Depuis son orbite polaire à environ 758 km d'altitude, le satellite balayera la totalité de la surface du globe en trois jours. Il mesurera aussi les variations du taux de sel dans les eaux superficielles des océans et leur impact sur la circulation globale des eaux à la surface du globe. Les données de SMOS seront exploitées par les scientifiques et les professionnels de la météo et pourront aussi servir au monde agricole, aux pêcheurs et aux navigateurs. SMOS est doté d'un nouveau type d'instrument, le radiomètre imageur MIRAS, qui mesurera à la surface de la Terre le rayonnement émis dans une longueur d'onde de 21 cm. L'énergie de ces micro-ondes peut varier en fonction de l'humidité et de la salinité de l'eau.